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emberlificoteuse : merci du passage :)
ghislaine : stop au nom de l'amour :D elle est bien bonne celle là! ^^
emberlificoteuse : Ebrahim o_O Arf tu me manques. Pis faut qu'on se voit, avec Elliotte, pis Just' aussi, pis je t'appelle demain pis je squatte pis j'ai le cafard, pis c'est triste.
emberlificoteuse : Ainsi parlait Anne.
ghislaine : Bon débarras!!!! niark niark
Agrume : (je passe par là.)
Anonyme : [Lien] O_o
Mélie : je sais pas si tu passes encore par là, au début j'm'étais dit que je t'enverrais un mail, puis en fait j'ai pas ton adresse, hinhin... donc voilà. ils manquent, tes mots.
17h17 : merci... :) [Lien]
Orage : Juste. La note à côté, là. Bien sûr nous eumes des orages... (tiens.) Elle me trotte encore souvent dans la tête, tu sais.
17h17 : Heu -y'a rien à répondre je pense- :)

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Ca s'en va et ça revient...

Argh. Je n'aime pas. Je ne sais plus écrire les choses. -Ou alors je n'ai jamais su.

Je sais juste que là, au bout des doigts, ça frétille, dans la tête, ça virevolte, l'odeur du feu qui me colle à la peau, pas envie de la laisser s'en aller, rester dans ma bulle, encore un peu.

Je commence au début, à la fin. Je ne sais pas.

C'est dur, la cassure. Retour à ma petite ville toute grise, je crois que souvent, presque toujours, quand je rentre, il fait gris. Et ça m'arrange. Car tout y est, dans le gris.
Ca laisse dans cette bulle, moitié triste, moitié intense.
Et puis en même temps, ça rend encore plus affreux le retour. Car c'était tellement lumineux, tellement plein, tellement intense. Que merde. Ca dégoûte.

Quand je regarde derrière, quand je ferme les yeux... Je pense à cette phrase de Céline. Voilà je vais commencer avec cela.

Au commencement était l'émotion.

Je me sens toute vibrante. Car c'était un havre de bonheur et de bien être.

On pourrait tout calculer, nommer, désigner, classer, ranger.

Jambes pleines de bleus et d'écorchures, 2 kg de pris, un sac d'habits sales, un sytlo et un bloc de feuilles perdus, un film d'photos inconnu trouvé par terre, cheveux en bordel et odeur du feu sur le corps, un peu de bases culinaires, une vingtaine de gens dans l'coeur, des gens particulièrement beaucoup, une dizaine de bières bues, des kg de chocolat ingurgités, des dizaines de feux allumés, des instants d'éternité à ne plus savoir qu'en faire, des éclats de rire sans limite, des milliers d'étoiles qui enivrent, des heures de musique qui emportent, des rayons de soleil et des champs, de l'emportement et de la colère pour presque rien, de l'harmonie et de la douceur, de la complicité et de la tendresse, de la découverte et des préjugés abbatus.

Mais vous voyez, même là je n'arrive pas à rester dans les chiffres, toutes les sensations l'emportent, j'aimerais tout savoir dire.
Dire le premier jour, l'excitation des débuts de camp qui reste toujours la même, insoutenable, les petites tensions à la maison, vite fourrer dans le sac les derniers trucs oubliés, sortir fièrement chemises et foulard, enfourner quelques trucs à grignoter, encore un paquet de mouchoirs, s'énerver pour les chaussures qu'on n'trouve plus, toute la famille en effervence à cause de moi, simple moi,  qui minimum trois fois par années s'en va t'en guerre, à mes inestimables camps scouts. Ca y est, tout est bouclé, arriver au local, voir les autres, les yeux qui pétillent, un au revoir rapide aux parents, l'esprit est déjà ailleurs, on n'a déjà quitté ce monde, charger le minibus, rire pour peu, se demander ce que ça donner, cette drôle d'équipe.
7 gens, ensemble, pour le meilleur et pour le pire.
Nous, les habituelles, les invétérées, les éternelles, qui ne loupent jamais un camp, du moins si c'est possible.
Nous moins H. qui est au Vietnam et S. qui est pleine de problèmes et voilà. [Mais pour ce qu'on l'a vue cette année... :/] Nous, jeunes filles en fleur ^^ si différentes mais si proches.
Et puis nos deux chefs, qu'on connaît qu'à moitié, surtout L. qui est revenu d'Inde en mai.
[Alors pour 'cadrer' le truc, pour faire le point, parce que j'ai envie tout bêtement.]
Il y avait Mimosa, avec nos délires (je n'aime pas ce mot, il m'énerve, il fait trop 'djeun' ça m'énerve. juste que fous rires c'est pas juste ça non plus) qui prennent le dessus, au détriment des conversations plus profondes qu'on a eues par le passé, mais on reste très proches. Surtout ce début d'été lorsqu'on se voyait très souvent, les autres étant loins. On a eu de vraiment chouettes moments. Entre frivolité et instants plus profonds.
Il y avait aussi Ghislaine, qui lit toujours ici je suppose, que je rejoins sur tant de choses, dont je me sens si proche que je me permets peut-être trop, ne pas oublier la reconnaissance, ne pas tout prendre pour une évidence, malgré quelques accrochages, je pense que ces deux semaines ont renforcé notre amitié.
Et puis Henriette, qui en même temps s'éloigne de nous et en même temps s'accroche. Mais on a bien discuter, durant cette semaine. Ca reste très ambigu, de l'affection et de la complicité, mais en même temps un vide, toujours ce côté trop mûr et pas assez, que je perçois chez elle, son comportement parfois si paradoxal, incohérent.
Lyne,  Lyne que je retrouve. Ca m'fout presque les larmes aux yeux, tout ça. Car après tout ce gouffre, arf, je raconterai après, mais c'était vraiment intense et beau. Et je la retrouve et elle revit. Et pourvu que ça dure.
Et moi, perdue là au milieu, tellement bien que les rires sonnaient peut-être trop forts, que j'ai pris trop de place, que je me suis trop imposée, je ne sais pas, on était tellement bien, ça venait tout seul, les imitations et les impros, toujours se glisser dans la peau d'un autre et faire rire, cette motivation toute fraîche que j'avais perdu depuis un certain temps, cette force qui m'anime et remue tout, courir à en perdre haleine, chanter, crier, rire beaucoup, parler, taquiner, c'était l'euphorie tous les jours, peut-être trop, mais les extrêmes, c'est tout moi, trop d'exaltation, d'hystérie, peut-être, je n'espère pas.

Et puis, Zébu, il m'a fait penser à un gros nounours, en même temps, grand, autoritaire, stable et puis un côté taquin et joueur, amusé. J'ai eu du mal l'année durant et ce camp aussi avec ses méthodes mais il est vraiment bonnard :).

(Seigneur! Comment je vais réussir à tout 'comprimer' ici? Ca s'annonce  long mais j'aime les détails, alors... :)

Et Tarzan.
[Ne cherchez plus, les surnoms sont moches, c'est un fait et j'en conviens. Mais c'est devenu une tradition avec Ghislaine de trouver les pires surnoms, à notre actif nous avons...
Rex, Bouba, Dave, Tarzan, Rodolphe, Ebrahim, Gaëtan, Simpsons, Nostradamus, Yoshi, Biquette, Chenille, l'Ours, et peut-être d'autres, qui ont sombrés dans les tréfonds de ma mémoire, faut d'avoir été suffisamment employés... Futile et stupide je suis, futile et stupide (à mes heures ;)  je resterai]
Tarzan donc. En même temps, il a touché quelque chose en moi, en même temps bouarf. Son côté mystérieux, silencieux, calme, tout ça, mais son arrogance, sa suffisance, ces manières, ça m'a vraiment fatigué. Bref, je suis contente d'avoir passé ce camp avec, mais contente aussi de passer à autre l'année prochaine, d'être chef avec et non plus "sous ses ordres".

7 genses sans pareil. On part, des sacs et des caisses de matériel, la camionnette de Dédé pleine à craquer, déjà des rires dans l'air. Les routes toutes droites comme en Amérique avec de la musique country, des traînards, des déviations et puis nous y voilà.

Terrain de camp très chouette, tout près du lac, juste un peu de verdure entre deux, un champ d'paysan, pas fauché mais bon, de l'espace, de la tranquilité, tout à proximité, on est vraiment bien :).
Puis s'en suit ce qui ne loupe pas à chaque début de camp, un-deux jours de constructions, ça prend forme, ça travaille dans l'sourire et le soleil presque tout le temps, on prend déjà nos marques, c'est très chouette.
Et puis, en vrac, paysan super chouette, barque et canaoë à dispositions, milles péripéties pour traverser le bout de forêt et les mettre à l'eau, la cuisine sur le feu, les soirées tranquilles, les moments sous les étoiles, les nuits sous tentes, cet univers que j'aime tant, malgré les pîqures partout, une cinquantaine sur tout le corps, on a compté, y'en a partout, la menace des tiques, la grande citerne d'eau, Djamal et cie, la visite de la tv de proximité, le type si charismatique, ancien présentateur, bonne ambiance tout le temps, sans faute, à peu près, discussions sous les étoiles, au bord de l'eau, lever de soleil, à deux heures du mat' debout, puis ce petit instant avec Lyne, sur la route, nos ombres, Laurel et Hardy, on dirait, cette presque envie de pleurer, à nous voir à nouveau bien ensemble, les yeux qui pétillent, puis la marche, la vue, arrivée en haut, le froid, les étoiles et là, cet instant unique, toutes serrées, collées les unes contres les autres, emmitoufflées dans nos vestes, couchées sur l'herbe, on s'empêtre entre les bras et les jambes, on n'est juste pas toutes, mais sinon, c'est parfait, Zébu prend des photos de dessus et plus tard, en les voyant, on éclate de rire, on dirait un tas informe de sacs de toutes les couleur.
Puis le soleil qui pointe c'est vraiment beau. Quelques photos, on redescend... Et puis après la pause à cette ferme perdue, la poule moche et le reste, on repart, puis la partie vraiment dure de la marche, j'ai vraiment aimer, à sentir mes limites, forcer un peu, la montée qui n'en finissait pas, marcher devant avec Henriette, en même temps cette rivalité, tenir au rythme de l'autre et puis aussi cette complicité, s'accrocher, le défi, arriver en haut, vraiment sentir tout mon corps qui vit, les muscles qui se contractent, atteindre mon but, c'était vraiment bien, oui.
Rentrer vers 12h00 toute désorientée, après avoir fait tant alors qu'il n'est que midi, dormir un peu, au soleil, la chaleur et les insectes, mais tant pis.
Puis ce moment de cafard et de colère, un peu, bien vite chassé, Henriette qui était là pour me calmer, les autres pour me faire rire, puis le soir, Henriette qui s'en va déjà, termine le camp ici, pincement au coeur, mais ça continue pour nous...
Et aussi courir dans le champ avec Mimosa, se sentir si légère, à sautiller partout, à rire, toute euphorique et légère. Puis ce moment de réflexion, le coucher de soleil, assise toute seule au milieu du champ, sentir la vie, comme je dis si souvent, m'arrêter, respirer et prendre conscience de tout, sentir le calme de la nature qui s'empart de moi, premier vrai instant de solitude, ça me fait du bien, ça revitalise. Le même sentiment un autre jour, quand le matin, incapable de fermer l'oeil je suis partie au hasard, j'ai couru un peu, rejoint une plage et assise sur les galets, j'ai regardé le soleil, cette grosse boule rouge orangée qui s'élevait. Je regrettais juste l'absence de J., vraiment je crois que c'est une des seules choses que j'ai regretté de ce camp. Ces trois derniers étés, j'avais tellement vécu avec elle.
Et puis, quelques visites et activités, on est bien, ça coule doucement, le temps qui passe, les instants qu'on grave, voilà, déjà vendredi, notre dernier jour.
La journée je sais plus trop, mais le soir, ce fut le déluge et ce fut vraiment le plus beau, l'plus et mythique, le plus fort moment du camp.
Il a commencé à tonner, à pleuvoir, le vent qui soufflait si violemment, notre grande tente où l'on mangeait toute abîmée, les bâches qui s'envolent, on les récupère par terre, le petit feu d'à côté commence à s'éteindre on tente de remettre les bâches afin d'avoir un abri, tout s'envole, c'est la folie, il pleut et rien ne va mais nous on rit et puis ça dure on ne sait pas quoi faire, dès qu'on a accroché ça se renvole, finalement, le ciel est vraiment tempêtueux, gris flou, un peu de lumière au loin, du côté des montagnes, les éclairs, je vois Lyne accrochée à une corde tenant les bâches, le vent si violent qu'elle est emportée et s'envole à moitié, je me mets à rire, elle aussi et on se retourne, la tente effondrée sur le sol et là, alors que rien ne va, que tout est mouillé, on se met à rire, à rire, s'en plus pouvoir s'arrêter et finalement on prend les choses en mains, on déplace nos affaire, on ranger la moindre, on fait un feu, à peu près à l'abri, à la lisière de la forêt, mais tout de même sous les arbres et nous y voilà. Trempées, avec des patates trop cuites qui ont attendues deux heures, on se fait notre raclette, assis en cercle, en tentant de pas être trop sous la pluie et je me sens si heureuse d'être là avec eux :).

-j'écris par bouts, en fait, c'est maintenant lundi, toujours la tête pleine de ça, toujours la même euphorie rien qu'en y pensant, toute rafraîchie, légère, heureuse, la tête pleine d'envies, ça me fait vivre-

Donc donc donc, reprenons le fil. Fromage sur le feu, quelques chants, nos promesses. Pas très solennel, il pleut, on entend mal, des silences pesants, je brise le premier et me lance, explique un peu, devant eux tous, ce que je veux tenter d'être, on chante à nouveau, suit les deux autres, il pleut toujours plus, on s'arrête là, nous voilà dans l'autre tente, celle de la bouffe, on s'installe vite, on se met au chaud, quelques carrés de chocolat, les sourires sont toujours là, on s'met à discuter, dernière nuit pour Ghislaine et moi -qui partons un jour avant- personne ne veut voir la fin de tout ça, notre dernier camp ensemble, après on sera séparées, certaines restent d'autres font chefs, dans différentes unités... cafard, première fois que je serai séparée de Lyne, mais on se vide le coeur, on parle, on extériorise, on dévie, elles s'endorment, ne restent bientôt plus que Lyne et moi. Et les mots murmurés, et tout le poids de ces dernières années allégées d'un coup et c'est doux et ses mots sont tristes, les larmes ne sont pas loins, envie de la serrer bien fort, envie de panser toutes ces balafres qui lui bouffent le quotidien, ses mots sont durs, sont tristes, les mots sortent tous, enfin on se retrouve, ça coule maintenant, ça devient clair, après tout ce flou, tout cette glue dans laquelle on était empêtrées, ça fait du bien et puis, maintenant, je la laisserai plus s'éloigner, jamais plus. 4h00, on s'endort, toutes deux plus légères que jamais je pense, heureuses, ensemble, c'est tout.

Réveil difficile, c'est la fin, c'est la fatigue, c'est le départ, on les abandonne, eux quatre, notre terrain est devenu un véritable champ de bataille, du bordel partout, voilà, les au revoir, les merci, les sourires, les derniers mots, les derniers pas, les derniers regards, les derniers soupirs, les dernières étreintes et puis s'en va.
Dans la voiture, c'est gris, c'est la transition, c'est étrange, retour à la maison, une heure pour me changer, doucher, réorganiser mon sac, manger, parler expliquer un petit peu, repartir.

Tout s'enchaîne et c'est sûrement mieux ainsi. Pas le temps de trop regretter, de trop se lamenter, directement lancer dans la suite, dans notre prochaine aventure!

[Nous voici mardi, faut que je m'active un peu, 'mpf]

Ici s'achève une semaine extraordinaire et s'ensuite une autre qui le sera tout autant...

Avec Ghislaine et 'Franck' pour faire la cuisine de ces petits monstres... 10 garçons entre 8 et 11 ans, trop trognons et toussa :).
Franck, que j'avais entre'connu les deux hivers passés, l'est vraiment chouette, même humour, mêmes genres d'idées, on s'retrouve sur pas mal de points, un certain charme non négligeable o_O

Et on part, se perdre dans les montagnes, les Alpes.
Et la route, Franz Ferdinand, Muse, à moitié du cafard pour la fin, à moitié de l'excitation pour le début, à moitié des nausées 'pour' la route.
Tout de suite, c'est heu fluide entre nous, les conversations sur la musique, ce qu'on aime, ce qu'on veut faire, toussa.
Puis on s'dépêche de se déguiser, on devra faire les aviateurs durant toute la semaine... car Le Petit Prince et les Aviateurs. C'est le stress et les fous rires, tout va de travers, on court, ils ne nous voient juste pas, on enfile nos couvres-chefs ridicules,  on met nos lunettes affreuses, on enroule nos écharpes... On improvise un accent, nous voilà fin prêts. Pour une semaine grandiose.
Des fous rires dans la cuisine à tout moment, de la musique, Radiohead en particulier, redécouvrir... et aimer toujours plus, Claude François et ses paroles minables, nos deux 'cibles'  j'ai nommé Ebrahim et Rodolphe, dont ni Ghislaine ni moi n'arrêtions de parler... o_O les enfants si incroyables, si attendrissants, si pleins de vie! Le paysage, l'ambiance, les discussions, les tensions un peu, les conflits, les jeux, les impros en aviateurs, les fous rires, les accents moches, les bières, les nuits trop courtes, le chocolat grignoté à tout instant, les larmes des oignons, les jambes écorchées, le dos pété à force de cuisiner, les bons petits plats, les étoiles, sa veste, nos regards complices avec Ghislaine, les instants volés avec eux, courir derrière le chalet, chasser les sauterelles, jouer à tout et n'importe quoi, rire et être si heureuse de les voir là, joyeux, autour de nous, photographier des grimaces, faire nos rires moches avec Ebrahim, parler et chanter jusque tard, les vannes et leur acharnement à m'provoquer, puis surtout ce dernier soir autour du feu, Ghislaine, Rodolphe, Ebrahim, un autre chef venu aider et moi, parler très librement, faire tomber toutes les barrières, juste parler et les écouter, se sentir soudain beaucoup plus proches, terminer cette semaine sur une belle nuit,  vraiment, confiante pour l'année qui vient, remotivée et heureuse, fière des valeurs qu'on véhicule, d'être scoute, et tout.
Cette nuit restera pour moi un souvenir à part, tellement c'était... je sais pas, en fait.
Puis le dernier jour, c'est toujours triste, m'enfin. Rangements, parents qui viennent, voir un d'mes profs, que le monde est petit, réaliser que j'ai appris à faire du gâteau au chocolat à son gamin, discuter un peu, parler avec d'autres parents, fixer les visages pour ne pas les oublier, ces adorables diablotins.
Rentrer avec des parents, un père si froid, si distant, ça me répugne. Je crois que j'ai dormi presque tout le long. C'était mieux comme ça.


Dimanche, j'ai revu des gens, des inconnus tout partout dans la rue, ça m'a fait un choc, après deux semaines passées dans un cocon si doux, voir pleins de visages aux traits étrangers...
Voir Ghislaine et Mimosa, sentir cette même flamme en nous, ce désir d'être chef qui grandit toujours plus, regarder ensemble 'A la folie pas du tout', les voir apprécier pour une fois mes conseils cinématographiques...
C'est trop bizarre à leurs goûts, d'habitude. Et parler, et rêver ensemble.

Et la vie qui paraît fade et quelques soucis d'santé, rendez-vous chez le médecin, stress, tension, plaisir du violon retrouvé, dépoussièrer mon allemand, je suis épatée de ma mémoire d'ailleurs, puis lire un peu, me promener dans la rue, observer, réapprivoiser ce monde que j'avais presqu'oublié, acheter 'Enfance d'un chef' de Sartre, pour lire Sartre une fois, quand même, puis c'est l'été, les vacances, les folies d'l'été, les glaces, toussa.

On verra si je suis régulière pendant ces vacances, vu que rien de très folichon n'est prévu, du moins pour les deux semaines qui viennent, (la dernière c'est autre chose!) donc ça amaigrit les sujets à écriture, faut pas l'cacher.
Quoique je pourrais me lancer dans des réflexions métaphysiques et d'autres trucs moins futiles que ce dont je m'entretiens d'habitude... o_O

Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 20:06 dans son "Brikabrak".

Bouches décousues!

  Mélie
09-08-05
à 22:30

Wah... Tout ça, ça donne un peu les larmes aux yeux et puis. Ca donne encore plus envie de partir, samedi, ça donne envie de préparer son sac tout de suite, de faire ce qu'il reste à terminer, pour que tout soit beau beau beau. :)
Ah et puis.
" fière des valeurs qu'on véhicule, d'être scoute, et tout."
Bienvenue au club :)

Merci mademoiselle pour ce joli récit :]

  emberlificoteuse
emberlificoteuse
10-08-05
à 19:22

:)

Oh :) J'espère que ça sera aussi bien que ça en a l'air, votre voyage... J'suis passée deux-trois fois sur le blog le concernant et wouaw...!

'erci, ça m'fait du bien de pouvoir tout mettre à plat, déjà, alors si ça plaît, j'en suis ravie :).