| Avec des si, elle scierait |

La rue, les rues me fascinent. (Et je rêve de rues parisiennes...)

On avait droit au grand soleil, à la chaleur, à l'air moite et puis d'un coup, du vent violent, de la pluie qui tombe en vrac, tout emmouillé de partout, les gens qui grimacent, qui s'énervent, qui se pressent, qui se mettent à l'abri, qui filent tête baissé et moi, sous la pluie, je marche droit devant moi et je me mets à sourire, rire même. Tout cela est tellement drôle, absurde,  les gens qui se plaignent de la chaleur à longueur de journée et voilà la pluie qui arrive, inattendue, rafraîchissante et les gens s'énervent et ne peuvent rien faire face à cette... fatalité. Ca m'amuse vraiment. Et j'aime la pluie. Surtout quand on ne s'y attend pas. Et j'aime voir les gens contrariés.

Echange de sourires, je continue mon chemin et je tombe sur ce panneau, 'fin une affiche, sans publicité, sans rien, juste des mots. De beaux mots. En différentes langues, différentes couleurs, différentes grandeur, en vrac, sur l'affiche. Des mots sur les rues. L'eau dégouline sur mon visage, mes habits me collent à la peau et moi je lis ça toute émerveillée...

"Observer la rue, de temps en temps, peut-être avec un souci un peu systématqiue. S'appliquer. Prendre son temps..."
(Perec, ça me donne envie de le lire).

J'aime la coïncidence, j'aime le contenu, j'aime ces mots sans raison, offerts aux yeux de tous.

Les fêtes, les croisages de gens, les anniversaires, les dernières fois, tout se succède, une belle, belle fin d'année. Une belle fin à l'image de tout le reste. C'était du beau.
Putain que c'était bien.

Grignoter à tout moment, lire un peu, paresser, écrire même, croiser des gens, me promener, observer, hystériser, rire beaucoup.

[Folle envie irrésistible de Paris.]