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| Avec des si, elle scierait |


Je m'entête dans
[Nosfell]

[27 août :]

[No Surprises]

[American Beauty]

[Ensemble, c'est tout]

[Ahem. Pleins de trucs.]


Ecriveurs...

Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire!
passionnee-par-les-reves : un pti coucou par ici... je découvre doucement...
emberlificoteuse : merci du passage :)
ghislaine : stop au nom de l'amour :D elle est bien bonne celle là! ^^
emberlificoteuse : Ebrahim o_O Arf tu me manques. Pis faut qu'on se voit, avec Elliotte, pis Just' aussi, pis je t'appelle demain pis je squatte pis j'ai le cafard, pis c'est triste.
emberlificoteuse : Ainsi parlait Anne.
ghislaine : Bon débarras!!!! niark niark
Agrume : (je passe par là.)
Anonyme : [Lien] O_o
Mélie : je sais pas si tu passes encore par là, au début j'm'étais dit que je t'enverrais un mail, puis en fait j'ai pas ton adresse, hinhin... donc voilà. ils manquent, tes mots.
17h17 : merci... :) [Lien]
Orage : Juste. La note à côté, là. Bien sûr nous eumes des orages... (tiens.) Elle me trotte encore souvent dans la tête, tu sais.
17h17 : Heu -y'a rien à répondre je pense- :)

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A reculons:
Août 2005 : 8 articles
Juillet 2005 : 10 articles
Juin 2005 : 20 articles
Mai 2005 : 14 articles
Avril 2005 : 12 articles
Mars 2005 : 14 articles
Février 2005 : 10 articles
Janvier 2005 : 15 articles
Décembre 2004 : 8 articles
Dimanche 28 Août 2005
Dernier act.

Je deviens lassée de mes mots et de ce joueb.

Peut-être ferais-je mieux de lire plus et d'en prendre de la graine, plutôt que d'écrivailler pathétiquement ici.

Je tourne en rond, ça ne mène à rien.

Peut-être reviendrai-je, on verra.

En attendant, merci à ceux qui m'ont lu, ceux qui ont laissé des commentaires, ça ne laisse jamais indifférent et je pense que c'est le bon moment pour vous en remercier.

Je laisse cet endroit intact, je n'aurais pas le coeur de tout effacer et puis, je vais continuer à lire les autres.

Voilà, je vous abandonne ici, avec cette étrange note, peut-être trop solennelle.

Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 17:44 dans son"Brikabrak".
Même pas peur! 7 bouche(s) décousue(s)


Lundi 22 Août 2005
Mon frère est rentré tard, vers 4h00, de cet attroupement à cologne. puis après, vers 9h00, il déambulait dans le corridoir comme un zombie, c'était drôle.

Hier j'ai ravalé mon orgueil, je l'ai appelé et elle m'a même pas parlé amèrement. -Amèrement, c'est étrange ce mot-
Et donc le sourire est reviendu, je lui ai dit que j'étais beaucoup trop impulsive et que je le pensais qu'à moitié. Enfin je n'ai peut-être pas dit ça, mais je le pensais très fort. C'est inintéressant mais voilà.

Ah oui, Garp m'a abandonné l'aut'jour.
C'était drôlement bien. Avec lui.
Même si, Forest a bien vite disparu de ma tête. C'est tout'aut'chose, 'avait raison.

-J'ai envie de Paris!-

Elle arrive. Elle est en route vers chez moi.
C'est drôlement réjouissant.

Ah. Ca fait du bien. De savoir qu'elle sera là, près de moi.
Le matin, il y aura nos regards qui se croisent, étonnés de voir l'autre là, le sourire qui s'installe, le bonheur de penser qu'aujourd'hui encore, on est ensemble!

Hier soir c'était bien. Nous sommes allés voir Ray, c'était plutôt doux, beau. On était tout derrière, dans les canapés, on entendait la pluie, mais elle ne nous atteignait pas. Ca sentait la fin de l'été, le ciel était rougeoyant, C. rayonnait comme à l'accoutumée, j'ai aperçu A., mon preux chevalier, enfin, on n'sait pas parler cette fois, juste un sourire de loin et quelques regards, les mots et les rires qui se perdaient dans la pénombre. L'air un peu frais, les gros manteaux sortis pour l'occasion, les sourires qui s'attardent sans raison. Ghislaine et ses chaussettes légendaires. Puis le film, ces si beaux passages en Afrique, couleurs magnifiques. Et si bien, près de C., tête sur son épaule, sentir les rires qui nous secouent, les sourires, les étoiles dans le ciel, la musique qui nous emporte.
C'était vraiment bien.

Puis rentrer, s'attarder avec Ghislaine, sous notre parapluie, en pleine pluie. Rester comme ça, à discuter. 'Il avait plu toute la nuit.'
Et nous, on était bien.

-Bientôt, bientôt, bientôt!-




Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 12:54 dans son"Brikabrak".
Même pas peur! 0 bouche(s) décousue(s)


Dimanche 21 Août 2005
Bien sûr nous eûmes des orages...

Cet été est foudroyant 
de beau. J'aimerais 
l'engrillager, le clôturer. Ne rien 
oublier. Pouvoir m'y réfugier. 
Plus tard. Finalement
Finalement. 
Il nous fallut
Bien du talent. Pour
Etre vieux sans être
Adultes. 



Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 17:41 dans son"Brikabrak".
Même pas peur! 3 bouche(s) décousue(s)


Mais.

Pourquoi ça s'termine toujours bien trop vite.

Et puis, qui a idée de pareille fin.  C'était vraiment pas beau. Du tout du tout.

Là, j'aimerais juste verser mes larmes, comme eux.
Sauf que. C'est pas si facile. Ca m'tiraille, là, à l'intérieur. Et puis, rien.

Ecorchée des sentiments.

J'aime. J'aime trop vite, trop fort, trop grand. Sans retenue.
Et puis vlan, les gens s'en vont. Les choses s'arrêtent.

Les choses... Pfff. Bien plus que ça.
Si vous saviez.

Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 00:02 dans son"Brikabrak".
Même pas peur! 0 bouche(s) décousue(s)


Mercredi 17 Août 2005
Ouais ouais ouais.

Les mots se perdent ; et tu trouves ça juste, toi?

Cet été, on a tout l'bonheur du monde. 
                                                                                     -Et on n'sait plus où donner de la tête.

Le train arrivera en gare dans quelques instants, je répète, le train arrivera en gare dans quelques instants.

-Hé! Mais dites m'sieur, comment on fait pour savoir lequel c'est le bon?
- Y'a pas trente-six mille trains gamin! Tu regarderas, l'est un peu vieux, un peu usé, mais toujours beau! Ah ça oui qu'il était beau! Tu verras, celui qui a emmené loin des dizaines de gens comme toi, paumé sur leur quai de gare, tu regarderas un peu et paf, tu l'reconnaîtras. Quand il sera devant toi, t'auras plus l'ombre d'un doute, j'te garantis petit!

[Arf, 'voyez, ma tête est pleine de petits bouts de rien, comme ça, mais j'suis pas foutu de les mener à quelque chose.

J'ai des envies de trains, de gare, d'univers à part.

C'est décousu, je sais. Mais j'ai des pensées décousues, asteure.]

Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 18:22 dans son"Brikabrak".
Même pas peur! 2 bouche(s) décousue(s)


Dimanche 14 Août 2005
À s'en rendre fou à s'en décrocher la mâchoire à s'en crever les yeux à s'en embraser le coeur à s'en tirailler le sourire à s'en artificer les pensées à s'en caracoler les envies à s'en extasier les rêves à s'en iriser les jours à s'en adoucir le passé à s'en illuminer les murmures à s'en épuiser les je t'aime à s'en croire heureux à s'en jeter dans la vie à s'en fermer les yeux à s'en emberlificoter les vies à s'en perdre l'amer à s'en oublier le terne à s'en engorger de douceur à s'en traquer la vie à s'en couvrir de beau à s'en vider les marées noires à s'en écorcher les doutes à s'en enivrer l'esprit, aimer.
Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 17:46 dans son"Brikabrak".
Même pas peur! 12 bouche(s) décousue(s)


Jeudi 11 Août 2005
Tout coule...

[Oh! ghislaine sera drôlement déçue, j'viens d'apprendre que le souper d'fin d'camp aurait tout d'même lieu ce samedi, arf, elle qui s'en réjouissait tant. arf... ]

Mis à part le monotone ronron non pas du chat que je n'ai pas -faute d'être allergique et d'avoir une famille qui n'en a pas envie tout court- mais de l'ordinateur, rien de fantasmabuleux, tout coule, j'ai ressorti du papier et un crayon bien gras, j'ai gribouillé un peu, je me décevais, depuis le début de l'été que j'avais rien fait, et là, soudain, un semblant d'création.
Un petit bout de gens, 'et moi, je suis rafistolé'. Ca me faisait penser à Lyne cette bouille déconfite, fatiguée de la vie.

Sinon j'ai cuisiné un peu, j'ai écrit un peu, j'ai lu un peu, en somme, je paresse et m'active doucement. Ah oui j'ai revu tous mes verbes d'allemand et je me mets au vocabulaire, je suis sciée de ma mémoire, pfiou, incroyable, puis sinon, ça coule, le temps, les heures, je suis en mode plutôt passif ces jours. Quoique mon esprit vadrouille pas mal, que j'ai déjà des idées pour l'an prochain et que je note tout partout des bouts d'projets.

Ah et ils sont chaque jour ailleurs, ils s'évadent en train, les deux et ça me rend amèrement envieuse.

Je résiste aux couteaux dans le ventre, je ne me laisse pas emportée par eux, mais tout'd'même, ça laisse un goût amer.

Oh et sa lettre... Une vraie faiseuse de rêves envoleurs :)

Mon frère passe son temps à chanter en italien. On s'en fout, hein oui. Mais j'voulais le dire.

Si vous êtes pas contents, c'est l'même prix, d'toute façon.

Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 19:32 dans son"Brikabrak".
Même pas peur! 0 bouche(s) décousue(s)


Mardi 09 Août 2005
Ca s'en va et ça revient...

Argh. Je n'aime pas. Je ne sais plus écrire les choses. -Ou alors je n'ai jamais su.

Je sais juste que là, au bout des doigts, ça frétille, dans la tête, ça virevolte, l'odeur du feu qui me colle à la peau, pas envie de la laisser s'en aller, rester dans ma bulle, encore un peu.

Je commence au début, à la fin. Je ne sais pas.

C'est dur, la cassure. Retour à ma petite ville toute grise, je crois que souvent, presque toujours, quand je rentre, il fait gris. Et ça m'arrange. Car tout y est, dans le gris.
Ca laisse dans cette bulle, moitié triste, moitié intense.
Et puis en même temps, ça rend encore plus affreux le retour. Car c'était tellement lumineux, tellement plein, tellement intense. Que merde. Ca dégoûte.

Quand je regarde derrière, quand je ferme les yeux... Je pense à cette phrase de Céline. Voilà je vais commencer avec cela.

Au commencement était l'émotion.

Je me sens toute vibrante. Car c'était un havre de bonheur et de bien être.

On pourrait tout calculer, nommer, désigner, classer, ranger.

Jambes pleines de bleus et d'écorchures, 2 kg de pris, un sac d'habits sales, un sytlo et un bloc de feuilles perdus, un film d'photos inconnu trouvé par terre, cheveux en bordel et odeur du feu sur le corps, un peu de bases culinaires, une vingtaine de gens dans l'coeur, des gens particulièrement beaucoup, une dizaine de bières bues, des kg de chocolat ingurgités, des dizaines de feux allumés, des instants d'éternité à ne plus savoir qu'en faire, des éclats de rire sans limite, des milliers d'étoiles qui enivrent, des heures de musique qui emportent, des rayons de soleil et des champs, de l'emportement et de la colère pour presque rien, de l'harmonie et de la douceur, de la complicité et de la tendresse, de la découverte et des préjugés abbatus.

Mais vous voyez, même là je n'arrive pas à rester dans les chiffres, toutes les sensations l'emportent, j'aimerais tout savoir dire.
Dire le premier jour, l'excitation des débuts de camp qui reste toujours la même, insoutenable, les petites tensions à la maison, vite fourrer dans le sac les derniers trucs oubliés, sortir fièrement chemises et foulard, enfourner quelques trucs à grignoter, encore un paquet de mouchoirs, s'énerver pour les chaussures qu'on n'trouve plus, toute la famille en effervence à cause de moi, simple moi,  qui minimum trois fois par années s'en va t'en guerre, à mes inestimables camps scouts. Ca y est, tout est bouclé, arriver au local, voir les autres, les yeux qui pétillent, un au revoir rapide aux parents, l'esprit est déjà ailleurs, on n'a déjà quitté ce monde, charger le minibus, rire pour peu, se demander ce que ça donner, cette drôle d'équipe.
7 gens, ensemble, pour le meilleur et pour le pire.
Nous, les habituelles, les invétérées, les éternelles, qui ne loupent jamais un camp, du moins si c'est possible.
Nous moins H. qui est au Vietnam et S. qui est pleine de problèmes et voilà. [Mais pour ce qu'on l'a vue cette année... :/] Nous, jeunes filles en fleur ^^ si différentes mais si proches.
Et puis nos deux chefs, qu'on connaît qu'à moitié, surtout L. qui est revenu d'Inde en mai.
[Alors pour 'cadrer' le truc, pour faire le point, parce que j'ai envie tout bêtement.]
Il y avait Mimosa, avec nos délires (je n'aime pas ce mot, il m'énerve, il fait trop 'djeun' ça m'énerve. juste que fous rires c'est pas juste ça non plus) qui prennent le dessus, au détriment des conversations plus profondes qu'on a eues par le passé, mais on reste très proches. Surtout ce début d'été lorsqu'on se voyait très souvent, les autres étant loins. On a eu de vraiment chouettes moments. Entre frivolité et instants plus profonds.
Il y avait aussi Ghislaine, qui lit toujours ici je suppose, que je rejoins sur tant de choses, dont je me sens si proche que je me permets peut-être trop, ne pas oublier la reconnaissance, ne pas tout prendre pour une évidence, malgré quelques accrochages, je pense que ces deux semaines ont renforcé notre amitié.
Et puis Henriette, qui en même temps s'éloigne de nous et en même temps s'accroche. Mais on a bien discuter, durant cette semaine. Ca reste très ambigu, de l'affection et de la complicité, mais en même temps un vide, toujours ce côté trop mûr et pas assez, que je perçois chez elle, son comportement parfois si paradoxal, incohérent.
Lyne,  Lyne que je retrouve. Ca m'fout presque les larmes aux yeux, tout ça. Car après tout ce gouffre, arf, je raconterai après, mais c'était vraiment intense et beau. Et je la retrouve et elle revit. Et pourvu que ça dure.
Et moi, perdue là au milieu, tellement bien que les rires sonnaient peut-être trop forts, que j'ai pris trop de place, que je me suis trop imposée, je ne sais pas, on était tellement bien, ça venait tout seul, les imitations et les impros, toujours se glisser dans la peau d'un autre et faire rire, cette motivation toute fraîche que j'avais perdu depuis un certain temps, cette force qui m'anime et remue tout, courir à en perdre haleine, chanter, crier, rire beaucoup, parler, taquiner, c'était l'euphorie tous les jours, peut-être trop, mais les extrêmes, c'est tout moi, trop d'exaltation, d'hystérie, peut-être, je n'espère pas.

Et puis, Zébu, il m'a fait penser à un gros nounours, en même temps, grand, autoritaire, stable et puis un côté taquin et joueur, amusé. J'ai eu du mal l'année durant et ce camp aussi avec ses méthodes mais il est vraiment bonnard :).

(Seigneur! Comment je vais réussir à tout 'comprimer' ici? Ca s'annonce  long mais j'aime les détails, alors... :)

Et Tarzan.
[Ne cherchez plus, les surnoms sont moches, c'est un fait et j'en conviens. Mais c'est devenu une tradition avec Ghislaine de trouver les pires surnoms, à notre actif nous avons...
Rex, Bouba, Dave, Tarzan, Rodolphe, Ebrahim, Gaëtan, Simpsons, Nostradamus, Yoshi, Biquette, Chenille, l'Ours, et peut-être d'autres, qui ont sombrés dans les tréfonds de ma mémoire, faut d'avoir été suffisamment employés... Futile et stupide je suis, futile et stupide (à mes heures ;)  je resterai]
Tarzan donc. En même temps, il a touché quelque chose en moi, en même temps bouarf. Son côté mystérieux, silencieux, calme, tout ça, mais son arrogance, sa suffisance, ces manières, ça m'a vraiment fatigué. Bref, je suis contente d'avoir passé ce camp avec, mais contente aussi de passer à autre l'année prochaine, d'être chef avec et non plus "sous ses ordres".

7 genses sans pareil. On part, des sacs et des caisses de matériel, la camionnette de Dédé pleine à craquer, déjà des rires dans l'air. Les routes toutes droites comme en Amérique avec de la musique country, des traînards, des déviations et puis nous y voilà.

Terrain de camp très chouette, tout près du lac, juste un peu de verdure entre deux, un champ d'paysan, pas fauché mais bon, de l'espace, de la tranquilité, tout à proximité, on est vraiment bien :).
Puis s'en suit ce qui ne loupe pas à chaque début de camp, un-deux jours de constructions, ça prend forme, ça travaille dans l'sourire et le soleil presque tout le temps, on prend déjà nos marques, c'est très chouette.
Et puis, en vrac, paysan super chouette, barque et canaoë à dispositions, milles péripéties pour traverser le bout de forêt et les mettre à l'eau, la cuisine sur le feu, les soirées tranquilles, les moments sous les étoiles, les nuits sous tentes, cet univers que j'aime tant, malgré les pîqures partout, une cinquantaine sur tout le corps, on a compté, y'en a partout, la menace des tiques, la grande citerne d'eau, Djamal et cie, la visite de la tv de proximité, le type si charismatique, ancien présentateur, bonne ambiance tout le temps, sans faute, à peu près, discussions sous les étoiles, au bord de l'eau, lever de soleil, à deux heures du mat' debout, puis ce petit instant avec Lyne, sur la route, nos ombres, Laurel et Hardy, on dirait, cette presque envie de pleurer, à nous voir à nouveau bien ensemble, les yeux qui pétillent, puis la marche, la vue, arrivée en haut, le froid, les étoiles et là, cet instant unique, toutes serrées, collées les unes contres les autres, emmitoufflées dans nos vestes, couchées sur l'herbe, on s'empêtre entre les bras et les jambes, on n'est juste pas toutes, mais sinon, c'est parfait, Zébu prend des photos de dessus et plus tard, en les voyant, on éclate de rire, on dirait un tas informe de sacs de toutes les couleur.
Puis le soleil qui pointe c'est vraiment beau. Quelques photos, on redescend... Et puis après la pause à cette ferme perdue, la poule moche et le reste, on repart, puis la partie vraiment dure de la marche, j'ai vraiment aimer, à sentir mes limites, forcer un peu, la montée qui n'en finissait pas, marcher devant avec Henriette, en même temps cette rivalité, tenir au rythme de l'autre et puis aussi cette complicité, s'accrocher, le défi, arriver en haut, vraiment sentir tout mon corps qui vit, les muscles qui se contractent, atteindre mon but, c'était vraiment bien, oui.
Rentrer vers 12h00 toute désorientée, après avoir fait tant alors qu'il n'est que midi, dormir un peu, au soleil, la chaleur et les insectes, mais tant pis.
Puis ce moment de cafard et de colère, un peu, bien vite chassé, Henriette qui était là pour me calmer, les autres pour me faire rire, puis le soir, Henriette qui s'en va déjà, termine le camp ici, pincement au coeur, mais ça continue pour nous...
Et aussi courir dans le champ avec Mimosa, se sentir si légère, à sautiller partout, à rire, toute euphorique et légère. Puis ce moment de réflexion, le coucher de soleil, assise toute seule au milieu du champ, sentir la vie, comme je dis si souvent, m'arrêter, respirer et prendre conscience de tout, sentir le calme de la nature qui s'empart de moi, premier vrai instant de solitude, ça me fait du bien, ça revitalise. Le même sentiment un autre jour, quand le matin, incapable de fermer l'oeil je suis partie au hasard, j'ai couru un peu, rejoint une plage et assise sur les galets, j'ai regardé le soleil, cette grosse boule rouge orangée qui s'élevait. Je regrettais juste l'absence de J., vraiment je crois que c'est une des seules choses que j'ai regretté de ce camp. Ces trois derniers étés, j'avais tellement vécu avec elle.
Et puis, quelques visites et activités, on est bien, ça coule doucement, le temps qui passe, les instants qu'on grave, voilà, déjà vendredi, notre dernier jour.
La journée je sais plus trop, mais le soir, ce fut le déluge et ce fut vraiment le plus beau, l'plus et mythique, le plus fort moment du camp.
Il a commencé à tonner, à pleuvoir, le vent qui soufflait si violemment, notre grande tente où l'on mangeait toute abîmée, les bâches qui s'envolent, on les récupère par terre, le petit feu d'à côté commence à s'éteindre on tente de remettre les bâches afin d'avoir un abri, tout s'envole, c'est la folie, il pleut et rien ne va mais nous on rit et puis ça dure on ne sait pas quoi faire, dès qu'on a accroché ça se renvole, finalement, le ciel est vraiment tempêtueux, gris flou, un peu de lumière au loin, du côté des montagnes, les éclairs, je vois Lyne accrochée à une corde tenant les bâches, le vent si violent qu'elle est emportée et s'envole à moitié, je me mets à rire, elle aussi et on se retourne, la tente effondrée sur le sol et là, alors que rien ne va, que tout est mouillé, on se met à rire, à rire, s'en plus pouvoir s'arrêter et finalement on prend les choses en mains, on déplace nos affaire, on ranger la moindre, on fait un feu, à peu près à l'abri, à la lisière de la forêt, mais tout de même sous les arbres et nous y voilà. Trempées, avec des patates trop cuites qui ont attendues deux heures, on se fait notre raclette, assis en cercle, en tentant de pas être trop sous la pluie et je me sens si heureuse d'être là avec eux :).

-j'écris par bouts, en fait, c'est maintenant lundi, toujours la tête pleine de ça, toujours la même euphorie rien qu'en y pensant, toute rafraîchie, légère, heureuse, la tête pleine d'envies, ça me fait vivre-

Donc donc donc, reprenons le fil. Fromage sur le feu, quelques chants, nos promesses. Pas très solennel, il pleut, on entend mal, des silences pesants, je brise le premier et me lance, explique un peu, devant eux tous, ce que je veux tenter d'être, on chante à nouveau, suit les deux autres, il pleut toujours plus, on s'arrête là, nous voilà dans l'autre tente, celle de la bouffe, on s'installe vite, on se met au chaud, quelques carrés de chocolat, les sourires sont toujours là, on s'met à discuter, dernière nuit pour Ghislaine et moi -qui partons un jour avant- personne ne veut voir la fin de tout ça, notre dernier camp ensemble, après on sera séparées, certaines restent d'autres font chefs, dans différentes unités... cafard, première fois que je serai séparée de Lyne, mais on se vide le coeur, on parle, on extériorise, on dévie, elles s'endorment, ne restent bientôt plus que Lyne et moi. Et les mots murmurés, et tout le poids de ces dernières années allégées d'un coup et c'est doux et ses mots sont tristes, les larmes ne sont pas loins, envie de la serrer bien fort, envie de panser toutes ces balafres qui lui bouffent le quotidien, ses mots sont durs, sont tristes, les mots sortent tous, enfin on se retrouve, ça coule maintenant, ça devient clair, après tout ce flou, tout cette glue dans laquelle on était empêtrées, ça fait du bien et puis, maintenant, je la laisserai plus s'éloigner, jamais plus. 4h00, on s'endort, toutes deux plus légères que jamais je pense, heureuses, ensemble, c'est tout.

Réveil difficile, c'est la fin, c'est la fatigue, c'est le départ, on les abandonne, eux quatre, notre terrain est devenu un véritable champ de bataille, du bordel partout, voilà, les au revoir, les merci, les sourires, les derniers mots, les derniers pas, les derniers regards, les derniers soupirs, les dernières étreintes et puis s'en va.
Dans la voiture, c'est gris, c'est la transition, c'est étrange, retour à la maison, une heure pour me changer, doucher, réorganiser mon sac, manger, parler expliquer un petit peu, repartir.

Tout s'enchaîne et c'est sûrement mieux ainsi. Pas le temps de trop regretter, de trop se lamenter, directement lancer dans la suite, dans notre prochaine aventure!

[Nous voici mardi, faut que je m'active un peu, 'mpf]

Ici s'achève une semaine extraordinaire et s'ensuite une autre qui le sera tout autant...

Avec Ghislaine et 'Franck' pour faire la cuisine de ces petits monstres... 10 garçons entre 8 et 11 ans, trop trognons et toussa :).
Franck, que j'avais entre'connu les deux hivers passés, l'est vraiment chouette, même humour, mêmes genres d'idées, on s'retrouve sur pas mal de points, un certain charme non négligeable o_O

Et on part, se perdre dans les montagnes, les Alpes.
Et la route, Franz Ferdinand, Muse, à moitié du cafard pour la fin, à moitié de l'excitation pour le début, à moitié des nausées 'pour' la route.
Tout de suite, c'est heu fluide entre nous, les conversations sur la musique, ce qu'on aime, ce qu'on veut faire, toussa.
Puis on s'dépêche de se déguiser, on devra faire les aviateurs durant toute la semaine... car Le Petit Prince et les Aviateurs. C'est le stress et les fous rires, tout va de travers, on court, ils ne nous voient juste pas, on enfile nos couvres-chefs ridicules,  on met nos lunettes affreuses, on enroule nos écharpes... On improvise un accent, nous voilà fin prêts. Pour une semaine grandiose.
Des fous rires dans la cuisine à tout moment, de la musique, Radiohead en particulier, redécouvrir... et aimer toujours plus, Claude François et ses paroles minables, nos deux 'cibles'  j'ai nommé Ebrahim et Rodolphe, dont ni Ghislaine ni moi n'arrêtions de parler... o_O les enfants si incroyables, si attendrissants, si pleins de vie! Le paysage, l'ambiance, les discussions, les tensions un peu, les conflits, les jeux, les impros en aviateurs, les fous rires, les accents moches, les bières, les nuits trop courtes, le chocolat grignoté à tout instant, les larmes des oignons, les jambes écorchées, le dos pété à force de cuisiner, les bons petits plats, les étoiles, sa veste, nos regards complices avec Ghislaine, les instants volés avec eux, courir derrière le chalet, chasser les sauterelles, jouer à tout et n'importe quoi, rire et être si heureuse de les voir là, joyeux, autour de nous, photographier des grimaces, faire nos rires moches avec Ebrahim, parler et chanter jusque tard, les vannes et leur acharnement à m'provoquer, puis surtout ce dernier soir autour du feu, Ghislaine, Rodolphe, Ebrahim, un autre chef venu aider et moi, parler très librement, faire tomber toutes les barrières, juste parler et les écouter, se sentir soudain beaucoup plus proches, terminer cette semaine sur une belle nuit,  vraiment, confiante pour l'année qui vient, remotivée et heureuse, fière des valeurs qu'on véhicule, d'être scoute, et tout.
Cette nuit restera pour moi un souvenir à part, tellement c'était... je sais pas, en fait.
Puis le dernier jour, c'est toujours triste, m'enfin. Rangements, parents qui viennent, voir un d'mes profs, que le monde est petit, réaliser que j'ai appris à faire du gâteau au chocolat à son gamin, discuter un peu, parler avec d'autres parents, fixer les visages pour ne pas les oublier, ces adorables diablotins.
Rentrer avec des parents, un père si froid, si distant, ça me répugne. Je crois que j'ai dormi presque tout le long. C'était mieux comme ça.


Dimanche, j'ai revu des gens, des inconnus tout partout dans la rue, ça m'a fait un choc, après deux semaines passées dans un cocon si doux, voir pleins de visages aux traits étrangers...
Voir Ghislaine et Mimosa, sentir cette même flamme en nous, ce désir d'être chef qui grandit toujours plus, regarder ensemble 'A la folie pas du tout', les voir apprécier pour une fois mes conseils cinématographiques...
C'est trop bizarre à leurs goûts, d'habitude. Et parler, et rêver ensemble.

Et la vie qui paraît fade et quelques soucis d'santé, rendez-vous chez le médecin, stress, tension, plaisir du violon retrouvé, dépoussièrer mon allemand, je suis épatée de ma mémoire d'ailleurs, puis lire un peu, me promener dans la rue, observer, réapprivoiser ce monde que j'avais presqu'oublié, acheter 'Enfance d'un chef' de Sartre, pour lire Sartre une fois, quand même, puis c'est l'été, les vacances, les folies d'l'été, les glaces, toussa.

On verra si je suis régulière pendant ces vacances, vu que rien de très folichon n'est prévu, du moins pour les deux semaines qui viennent, (la dernière c'est autre chose!) donc ça amaigrit les sujets à écriture, faut pas l'cacher.
Quoique je pourrais me lancer dans des réflexions métaphysiques et d'autres trucs moins futiles que ce dont je m'entretiens d'habitude... o_O

Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 20:06 dans son"Brikabrak".
Même pas peur! 2 bouche(s) décousue(s)


Dimanche 24 Juillet 2005
J'm'en reviens dans deux semaines.

A la revoyure, les gens.

[Parce que, quand même, hein. Ca faisait trop vide, patapouf, solennel, petite phrase qui se détache, noir sur blanc, cliché, on s'en fout]

J'pourrais vous dire qu'elle était drôlement jolie, l'autre soir. Que ses yeux étaient pleins d'étincelles. Mais qu'au fond, ça me rendait presque triste. Demain, c'est des projets, des trucs à réfléchir, qui réjouissent, souvent, mais c'est toujours ce foutu vide. Pourquoi on passe la moitié d'notre temps à s'chercher un n'amoureux aussi? Si on voyait pas tout partout des amoureux qui s'bécottent sur les bancs publics, p'têtre que ça irait mieux. Ils commencent à me manquer, ça sera drôlement vide, cet automne. Et puis c'est souvent des 'au revoir' un sourire aux lèvres, ces jours. On s'retourne une dernière fois. S'accrocher un peu trop. Cet après-midi ressortir les vieilles lunettes de soleil d'il y a des années, m'amuser d'vant l'miroir. Sourire un peu quand il m'a dit que tout m'allait bien. Sourire des chiffres sur la balance. De cette légèreté que je retrouve. De cette vie au ralenti. Demain je pars. Une semaine plus une semaine. Bord de lac et montagne. Camp scout. Avec cette foutue tension inévitable des gens entassés les uns sur les autres, tout l'temps. Mais y'aura tout ce que j'aime. Qu'avec des gens qu'j'aime, pendant une semaine. Dormir sous tente, veillées autour du feu, batailles d'eau et baignades, longues marches dépaysantes, discussions sous les étoiles, bonbons et gloutonnerie, nuits bien trop courtes mais tant pis et toutes ces choses qui rendent les camps exceptionnels! Envie... Même si c'est pesant. Même si parfois on s'force, on ferme ses dents, on n'a pas le droit d'être associal, non, sinon rien n'va plus, alors on sourit, on rit trop fort, on fait semblant et à force, on finit par y croire. Nan mais c'est très bien, aussi. Souvenirs impérissables. Puis l'autre semaine avec Ghislaine, pour faire la cuisine, pour les plus petits... Ca va être chouette. Il y aura aussi S. avec nous, derrière les fourneaux... Je me réjouis. Et tous ces p'tits bout d'affaires. Huhu. On sera perdu dans la montagne. Et puis après on verra, hein. Après, après. J'veux de la vie, tout, tout d'suite. Donc voilà, cette fois, j'vous l'dis.

A la revoyure m'sieur dame.

Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 17:16 dans son"Brikabrak".
Même pas peur! 1 bouche(s) décousue(s)


Vendredi 22 Juillet 2005
J'ai la tête qui éclate.
--> (Bon d'accord Starmania n'est p'têtre plus au goût du jour, mais, la tête qui éclate, c'est tellement ça)


Comment on raconte des trucs pareils. Oui des trucs car je trouve pas le mot, c'était mieux que beau, intense, grandiose. C'était à couper l'souffle. Vraiment. J'ai les doigts qui sautillent sur les touches, je ne sais plus où m'arrêter, je ne sais pas où commencer.

C'était pas une soirée, ce n'étaient pas des heures. C'était un bout d'existence. Se sentir exister. La vie qui s'éclabousse à l'intérieur, ça s'embrase, ça se feux d'artifices, ça s'éclate, ça s'embrase.

[Pfff et j'ai cette chanson lourde dans la tête 'La vie ne m'apprend rien...' Oh si, qu'elle nous apprend. Sauf qu'elle ne s'apprend pas en mot, en explication rationnelle, c'est du ressenti]

[Puis, il y avait aussi ce titre que je tentais de retrouver la soirée durant... "De battre mon coeur s'est arrêté" Ca sonne faux et si juste, en même temps.]

Donc. Argh, mais ça ne va pas.
Comment comprimer tellement d'émotions et de choses vu et entendues en quelques mots. Comment ne pas oublier. Comment décrire juste. Comment être à la hauteur des émotions. Comment ne pas vulgariser, ne pas gâcher.

On va faire comme chaque fois. On va juste se laisser emporter et revivre tout, du mieux possible. Sans trop songer à être nostalgique. Car ça n'vaut pas la peine, hein? Mais c'est pas facile.

Alors voilà. Jeudi 21 juillet.

[J'ai juste lu sa première phrase et ça m'fait rire.] [ça n'me fait plus rire]

"Bon.
Voilà.
Le 21 juillet 2005 est à placer dans les journées les plus pourries de ma vie."

[Idem n'a pas son mot à dire, cette fois. Soit.]

Bon.
Voilà.
Le 21 juillet 2005 est à placer dans les journées les plus réussies de ma vie."

-réussies, épanouies? à voir...-

L'matin, bien trop tôt mon frère qui entrouvre la porte, grogner gentiment.
Mais sourire tout d'même, Paléo ce soir, travail bouclé, terminé, loin derrière moi.

Passer le matin à somnoler, profiter, douce quiétude, bulle de tiédeur et de confort. Ecouter Franz Ferdinand, une dernière fois avant... :)

Puis les rejoindre à 14h30. (Oui les heures ça aide à structurer. Et vu que structurer n'est pas mon fort, on essaie comment on peut.)
Les c'est Ghislaine et E. Sentir l'excitation qui nous habite, rire pour rien, s'en aller en courant vers la fnac, se ruer sur le dernier Harry Potter, rires qui résonnent, vendeur qui sourit, puis poser sur notre siège, pas capable de lire un mot. L'impatience pour le soir, l'excitation d'avoir ce sixième tome entre les mains, l'bonheur d'être là ensemble.

Puis partir vers les cd, écouter encore un peu Franz Ferdinand, secouer E. toute excitée, ne plus tenir en place, le sourire qui explose, les pieds qui sautillent, les frissons partout... Sourire sur Coldplay que Ghislaine a vu en vacances.
Puis n'y tenant plus, faisant bien trop de chahut dans le calme du magasin, on part vers un supermarché, avec le petit caddie ridicule, pour les enfants, E. qui se retrouve à moitié accouprie pour le conduire, puis moi qui le brandit en criant 'Vous ne passerez pas!' puis je sais pas. On s'en fout. On part dans l'herbe. Le car dans une demi-heure. Ca se traîne. Puis en vrac.. le chauffeur un peu à la masse,  le soleil qui tape, G. de ma classe, dans le siège de derrière, sourire car j'le croise à tous les concerts où je vais, nous tous devant, la grande vitre et le vide, en haut, surplomber les gens, on s'croirait dans un car pour touriste qui visitent la ville, C. une amie d'E. qui nous rejoint, puis bon le retard, il roule lentement, s'arrête pour d'autres gens, ça se traîne, frustration, on a loupé Déportivo, on manquera p'têtre aussi Luke. (Même si oui, Luke patati et patata, ils sont pas forcément bien vus de tous, j'aimerais les voir sur scène) Somnolence et larv'attitude durant tout l'trajet. 
Puis, enfin on aperçoit les tentes collées les unes aux autres, les rumeurs du festival, le grand châpiteau, les parkings... L'chauffeur qui se plante, colère qui monte, mais, nous y voilà.
Marcher vite vite vite, puis là, complètement bluffé. On se regarde avec E. Putain le monde! C'est heu renversant. 35000 spectateurs par soir, 'me semble. Ca en fait du monde. Puis c'est la joie d'être là qui nous prend, on sourie, on rit, on s'faufile, on va voir Luke.
Et bon c'est décevant, faut l'dire. Du monde partout et aucune ambiance. Ils sont là sur scène, 4 misérables humain, pour une foule énorme et rien, pas plus que ça. Ca bouge légèrement tout devant, presque rien. Mais bon, ça reste impressionnant. Se retourner j'n'sais pas combien de fois, toujours autant estomaquée (^^) devant la foule de gens. Et puis c'est étrange un concert quand il fait encore jour. C'était quoi 18h30, un truc de ce genre. Puis, on se bouge.

Et là, sous le petit chapiteau, là j'ai découvert un artiste 'wouaw'.

Nosfell.
Ca m'a prise aux trippes, vraiment. Emue. J'doute pas qu'on puisse détester, comme E. Mais j'ai trouvé ça si vrai, si juste, si... je sais pas. Une telle atmosphère. Voix caméléon. Lui, si fragile, si touchant. Son corps qui parle, qui se meut doucement. Puis sa voix, sa voix! C'est vraiment beau. Je suis complètement emportée. Comme en transe. Tellement bien. Et puis, paf, E. qui s'impatiente, Babylon Circus qu'à déjà commencer.

Je pars à regrets, mais ravie de retrouver ces drôles de numéros de Babylon Circus. Chapiteau bondé. On se faufile entre les gens, on est encore loin loin derrière. On n'voit ni la scène, ni les écrans. Mais on entend. On les entend si pleins de vie, des rimes dans les mots qui s'envolent. On s'perd de vue, on avance entre les gens, puis peu à peu, on s'met dans l'ambiance, même si bien trop loin derrière. Mon sac qui fait chier mais on s'en fout, on sautille, on tape des mains, on sourit, on regarde, on écoute, on ouvre tous grands les yeux les zoreilles, tout voir tout entendre tout ressentir. Wouaw, ils sont vraiment charismatiques. Et puis bah c'est pas nouveau, le ska toussa c'est génial, surtout en concert.

Donc voilà. On s'en va déjà pour être assez devant la grande scène pour Starsailor. Et ça sera l'énorme frustration de toute la soirée, tellement de concerts et de trucs en même temps, qu'on n'peut pas tout voir, qu'on n'peut pas profiter de tout, même pas le temps de se prend à boire, v'là déjà le début du concert. Et les jambes qui fatiguent déjà et ce mal de tête qui s'intensifie.
Starsailor. Avec E. on avait pitié d'eux. Les gens étaient devant eux, mais personne ne vivait vraiment l'c0ncert. P'têtre quelques fans. Mais sinon, ça parlait, ça n'écoutait qu'à moitié, ça ne réagissait pas. Pauvre chanteur qui tentait désespérément de mettre un peu d'vie, mais il manquait de charisme. Et puis faut dire que musicalement c'était bof. Avec Ghislaine se forcer un peu, pour rire. Yop-yop et nos gris gutturaux ^^.  Finalement, enfin un peu de mouvement avec 'Four to te Floor'.
Puis on s'en va, à la quête de nourriture susceptible de faire taire la faim qui nous tiraille le ventre. Et nous v'là poser dans l'herbe, à manger, à boire, au milieu de ce troupeaux de gens.

Avec E. échanger des regards toutes les 5 minutes, bientôt bientôt Franz Ferdinand. L'excitation qui monte, ne plus tenir. Espérer que ça sera mieux que les autres concerts, tout d'même.

Là y'a la tête qu'allait éclater. Me sentir de moins en moins bien. Jambes flageotantes, légers vertiges et cette pression dans la tête. Affreux. On tente d'oublier et on va se poser devant. Le Dafalgan écrasé, la bière par-dessus, sans réfléchir, envie de vomir. 'Vais faire un petit tour, ça va déjà mieux. Et là, l'parcours du combattant. Se faufiler entre les gens assis parterre, des mains des pieds partout, tenter de retrouver les autres. Et les revoilà. Ca continue à taper un peu dans la tête, mais plus que 10 minutes, j'essaie de pas trop y penser. Les gens se lèvent. Mouvement de masse, tout le monde pousser vers l'avant.

Les yeux qui pétillent. Ils vont arriver. (Heu non je ne fais pas dans le concis aujourd'hui ^^)

D'accord on s'en fout qu'ils arrivent. Arf. Mais ça ne se raconte pas un concert. Comment faire. Au début, c'était limite l'oppression, écrasée au milieu de gens, la voix qu'on entendait à peine, E. que j'essaie de ne pas perdre de vue, même plus la place pour sauter, j'suis enserrée de partout. Mais je ne pense même pas à paniquer, ils sont là sur scène devant moi et c'est le bonheur total. On est brinquebalé à gaucher à droite, limite par terre à force d'être poussé, vague de gens qui s'écrasent les uns contre les autres. Vive les pogos. Huhu. La bestialité de l'homme dans toute sa grandeur. Mais c'était drôle. C'est l'hystérie. Chercher un peu d'air frais là au milieu. Puis on se bouge vers la gauche, et là ça devient vraiment mais vraiment bien. On se pince avec E., on crie, on n'y croit pas, là, devant nous. Et c'est de l'intense bonheur qui file bien trop vite. Le creux dans le ventre, le souffle court, les jambes qui ne me tiennent plus, la sueur qui inonde l'air. Mais on s'en fout, c'est maintenant ou jamais. Et Carpe Diem à fond. Et leur fausse sortie, à moitié paniquée avec E. (Ghislaine, on l'avait perdu depuis le début et C. on la voit, on la perd de vue, on la revoit...^^) non pas déjà, ça crie, ça les rappelle, j'en reviens pas, tout ce monde là, réuni pour quatre bonhomme qui nous offrent un show du diable (heu non je n'avais pas meilleure expression ^^) toute cette foule là partout. Ils sont vraiment grandiose, avec leur côté rétro que j'adore... Puis ils reviennent, euphorie, on profite des derniers instants. Et puis notre cri hystérique, les trois en même temps, avec E. et C. C'était génial. Non c'était vraiment plus que ça. Quelle musique, quelle ambiance, quel groupe, quel festival, quelles amies, E. avec qui je ne m'étais pas sentie si proche depuis des années... Trop d'bonheur d'être là avec elle...

C'était 'Wouaw'! *_*

Puis bon après c'était chacune dans sa bulle, posées dans l'herbes, mortes mais si heureuses, puis le car à 2h30, l'heure d'attente, le corps fatigué, les sièges chiants, les rires fatiguées, la route, les minutes interminables, G. au siège d'à côté, échanger deux trois mots, l'aube qui pointe, 'fin non le soleil qui pointe, on arrive, 5h30, de retour, après tant. Avec tellement plus que la veille.

C'est fou. C'est à refaire. C'est magique. C'est grandiose. C'est époustouflant. Vraiment.

Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 18:54 dans son"Brikabrak".
Même pas peur! 2 bouche(s) décousue(s)


Mercredi 20 Juillet 2005

Les mots vont revenir, bientôt bientôt.

Des idées qui germent.

J'aime Garp.

Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 19:57 dans son"Brikabrak".
Même pas peur! 1 bouche(s) décousue(s)


Dimanche 17 Juillet 2005
Des bras, du chocolat :D

J'ai fait un moëlleux au chocolat qui attend dans le four. J'ai déjà goûté la pâte et c'était délexquisavouricieux ou quelque chose de comparable à ça :).

Chocolat à grignoter... pour Charlie et la Chocolaterie ce soir! Avec C. et Babou, sa soeur et une amie et M. qui vient! Ah, ça m'fait plaisir de le revoir! J'ai tellement peur qu'on se perde de vue... tellement peur.

Et sinon. E. qui est rentrée d'Italie, comme elle était rayonnante! L'ai rarement vue avec un tel sourire qui se propage, ses yeux qui brillent, toute bronzée, toute fraîche et D. et moi lessivées par not'travail. Huhu. Mais c'était chouette. Tout autant que le soir d'avant.

Parler de l'après, la tête pleine de rêves, envie de partir ensemble, d'aller voir l'ailleurs, juste parce qu'on a la vie devant nous et qu'on veut profiter.

'Partir pas loin, juste ailleurs'. Ah, cette phrase.

J'aime surtout rentrer tard, vers 2h00 et l'ambiance dans la rue, encore des gens, puis presque plus, quelques bruits et la ville à moitié endormie, j'aime. Fermer tout doucement la porte, me glisser dans mon lit. 

Hier il y avait A. Quel gentleman, j'ne l'avais pas revu depuis... ah ça fait longtemps. Ou alors aperçu de loin. Et toujours ce charme, cette courtoisie, un vrai dandy, incroyable. Et puis, 'me dire que j'aimerais vraiment mieux le connaître. Oh c'est ça le pire. Je ne lui avais jamais adressé la parole, avant. Et on se saluait toujours, un sourire aux lèvres. C'est tout. Et là, paf, entamer une conversation et sentir ce quelque chose en plus, de différent. Se parler comme si on était de vieux intimes...
 Ce brin de mystère qui l'a toujours entouré, ce charmant décalage. Et puis quand il me dit qu'il suit des cours par corresspondance pour son bac. 'Pourquoi?' 'J'aime pas les gens'. Et là, je sais pas. Ca sonnait pas hautain. Ca sonnait.  Je sais pas... J'lui ai juste glisser un 'J'te comprends' timide. Et puis ouais. Comme il a dit, j'espère qu'on se recroisera. Et se sentir de l'importance. Soudain. Lorsqu'il me dit au revoir comme si j'étais. Je ne sais pas. Mais c'est vraiment un quelqu'un hors du commun.

Et puis à scruter les gens, pour notre jeu stupide. Et lentement me sentir plus proche de E.,  à nouveau cette complicité d'autrefois. Et les discussions perdues dans la foule, à notre table, les gens qui passent et nos quelques mots. Mots calmes. Qui sonnent juste bien.

Rentrer toute seule, P. n'était pas là pour qu'on s'éternise encore au coin d'une rue, j'étais juste prise dans l'ambiance... Envie de m'attarder un peu. L'autre qui veut amorcer une conversation, sourire gêné et en même temps, cette assurance que j'ai gagné.
'Vous habitez dans la ville'
'Mwouais'. Timide, pas rassuré mon 'mwouais'.
'Vous êtes étudiante?'
'Heu ouais... si on veut.'
'
 Encore un peu jeune quand même'.
'...'

'Vous aimez le jazz?'
'Ouais c'est sympa'. [Sympa, le jazz c'est sympa, on aura tout entendu]
'C'est le dernier soir. [...] Vous habitez par où?'
-Geste vague, regard méprisant-

'Oh mais faut pas m'en vouloir.  La curiosité comme on dit...La curiosité ça ne tient qu'à soi....' [C'est quoi cette expression conne?]
'Non je trouve que c'est un vilain défaut moi'. Et puis l'voilà tout gêné. On échange les rôles.

L'avait p'têtre quarante ans, un étranger d'j'sais pas où, 'parlait moitié compréhensible, petit sourire affreux.

Puis l'autre gens à côté, ce quelque chose qu'il dégageait. Tout seul, aussi. Un petit air de... je sais pas trop. Mais je le voyais bien écriveur.

Bref. C'était bien. Et A. me trotte dans la tête. Mais ça s'en ira bien vite, je pense. Ca m'a fait plaisir, c'est tout.

Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 16:23 dans son"Brikabrak".
Même pas peur! 8 bouche(s) décousue(s)


A reculons...