| Avec des si, elle scierait |

Arf je veux raconter, non, je voulais raconter, depuis ce matin. Et puis je ne trouve pas les mots. Qui sauraient tout dire, tout expliquer, tout refermer.

Y'a eu trop de trucs. Bien trop. Alors on ferme les yeux, on les plisse très fort, on se demande si on vit vraiment, si c'est vrai de vrai, alors on les rouvre et ça pétille de partout.

C'est un peu le bordel, dans ma tête. Des moments d'euphorie que je ne sais plus où mettre. Je ne sais plus que faire de mes émotions, je me retrouve écrasée sous elles. Y'en a trop. Tout en même temps.

Toujours cette même phrase. 'Hey la vie, attendez-moi'.
Oh, bientôt le 11. Le 11 juillet, tiens. Bien la seule date dont je me rappelle. Je m'en fous des dates, en fait. Ca compte pas. J'aime les souvenirs,  les instants, les phrases, les mots qui résonnent encore maintenant. Mais les dates, on les envoie se faire foutre. Cassez-vous. Même le 11 juillet. Qu'est-ce que ça peut faire. Arf. Ca s'englue dans mon esprit.

Y'a donc eu Aldebert hier soir que j'ai loupé, faute de pas avoir su, mais j'ai eu droit à du bien bien bien.
Samedi matin, partir avec Ghislaine, Mimosa et sa maman. Et puis arriver à sa caravane, petit univers tranquille, perception..., moment de détente  et de plaisir tout simple, complicité, perdue dans le charme du paysage.
Puis on part à ce fameux festival. Perdu, tout perdu dans la montagne. Avec des écolos, des hippies, des gens de tout bords réunis là-haut, hétéroclisme à donf'. Des 'land art' sur le chemin, des quelqu'uns en pulls de marin partout, des enfants qui courent, des gens en fatigue, des tentes partout, du monde du monde du monde, ambiance un peu creuse, quelques trucs sympas, 'la poudre' qui nous requinque, euphorie, hystérie, rire pour rien, puis je ne sais plus très bien. C'était bien, en tout cas. La musique que j'aime de plus en plus, des gens tout partout, ce chanteur et son putain de regard, la scène, ce sentiment unique, devant la scène, danser et s'abandonner, fermer les yeux un peu, sourire s'en s'arrêter, croiser des gens, boire un peu, la fanfare géniale, c'est fou, c'est génial, puis du bordel, croiser V. 'C'est la folie!', courir, arriver là-bas, se mettre à chanter à tue-tête, entre les tentes, les gens tranquilles, croiser M. tout étrange, silencieux, puis d'autres gens, le mythique  'jacoben' et puis les autres, les regards les sourires, la musique qui nous enveloppe, puis peut-être d'autres choses, je sais plus trop, c'était bien, en tout cas, surtout cette fanfare génialissime, avec Mimosa, Ghislaine, C. et G. à côté, wouaw :) Et puis le ciel étoilé, redescendre le chemin tout en délire, crier, siffler, chanter... Carpe Diem.
[Et puis j'aime la Georgia, même mieux que la Trebuchet. Ca me donne envie de revoir 'Nos plus belles années'.]

Et demain je bosse et je devrais dormir.