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| Avec des si, elle scierait |


Je m'entête dans
[Nosfell]

[27 août :]

[No Surprises]

[American Beauty]

[Ensemble, c'est tout]

[Ahem. Pleins de trucs.]


Ecriveurs...

Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire!
passionnee-par-les-reves : un pti coucou par ici... je découvre doucement...
emberlificoteuse : merci du passage :)
ghislaine : stop au nom de l'amour :D elle est bien bonne celle là! ^^
emberlificoteuse : Ebrahim o_O Arf tu me manques. Pis faut qu'on se voit, avec Elliotte, pis Just' aussi, pis je t'appelle demain pis je squatte pis j'ai le cafard, pis c'est triste.
emberlificoteuse : Ainsi parlait Anne.
ghislaine : Bon débarras!!!! niark niark
Agrume : (je passe par là.)
Anonyme : [Lien] O_o
Mélie : je sais pas si tu passes encore par là, au début j'm'étais dit que je t'enverrais un mail, puis en fait j'ai pas ton adresse, hinhin... donc voilà. ils manquent, tes mots.
17h17 : merci... :) [Lien]
Orage : Juste. La note à côté, là. Bien sûr nous eumes des orages... (tiens.) Elle me trotte encore souvent dans la tête, tu sais.
17h17 : Heu -y'a rien à répondre je pense- :)

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A reculons:
Août 2005 : 8 articles
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Mars 2005 : 14 articles
Février 2005 : 10 articles
Janvier 2005 : 15 articles
Décembre 2004 : 8 articles
Ensemble, c'est tout.
[Pour garder une trace, et pour ceux que ça intéresse, récit très en vrac de ma semaine avec elle.]

Ensemble, c’est tout.



Récit à quatre mains, par Nanne et Liberté, inspirées par
Rimbaud et tant d’autres…

















‘Ô Temps ! Suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !’
[Extrait du Lac, d’Alphonse de Lamartine.]













Ode à la vie, émerveillement visible, dans ce pays des monts invisibles, le brouillard encerclant rêves et utopies. Destin tout tracé, hasard ou inhumaine volonté, nous ne savons point, enchaînées dans cette amitié, Nanne et Liberté.
Les mots s’égrènent et les esprits s’exaltent, c’est l’envol, toujours miroir, narcissiques jusqu’au bout, hein ? C’est lire tout haut des mots, Rimbaud, Anouilh, Verlaine, c’est en murmurer tout bas des nôtres, chuchotis qui s’élève dans le silence du soir, c’est gratouiller la guitare, c’est vibrer à la même musique, c’est être aux mêmes lieux ensemble, diapason, s’imprégner, retenir, attraper le jour vite vite avant qu’il s’envole, furtifs instants à part, magiques et merveilleux, si rares.

Journal de bord, bord, bord de route, voyage, chemin vers l’Ailleurs. Cet ailleurs que je recherche sans cesse. Un voyage, un train. Les trains. Ces endroits étranges où se regroupent tant de gens, si différents. La gare, avant, après. Les endroits désertés, où l’on se sent étranger, où l’on se demande pourquoi on se retrouve là, songeur, perdu au milieu de rien. Perdu entre des bouts de vie éparpillés, perdu, isolé, pour quelques instants. Et puis, il y a aussi les quais peu fréquentés, mais il y a quand mêmes quelques personnes, assez intriguantes, titiller notre curiosité.
Ces gares, c’est aussi la foule, cette masse d’individus qui courent après le temps qui tentent de prendre le contrôle de leurs vies, qui croient les gérer alors qu’ils ne savent plus eux-mêmes qui ils sont. Putain d’étrangeté de vie, quand même. Et moi, je me promène là au milieu. Je marche dans leur masse, je me retrouve isolée sur un banc puis je scrute les autres autour de moi dans ces wagons de train. Bientôt, je rejoindrai ma Liberté. On se dit que si on était normales, on serait peut-être lassées, mais, pas du tout. Il y a toujours ce même éclat dans les yeux, le sourire et la voix.


Je serai Salomé ou rien !


Je serai Anne ou rien !


Ouais, je sais, c’est nul de copier. Mais tout n’est-il pas un éternel recopiage ? Avec ces influences qui façonnent la personnalité… Alors quitte à copier, à s’inspirer, à puiser des idées, différents degrés de l’influence, peut-être que c’est mieux, plus clair, plus honnête de le faire franchement. Quoique… ‘Fin, de toute façon, ça porte malheur de briser un miroir. Eternel effet miroir… ‘Qui se ressemble s’assemble’, atroce lieu commun mais si vrai, en fait. D’toute façon y’a un truc, comme si un fil invisible nous reliait… Un fil rallongeable à l’infini, il se brisera jamais, mais si on est trop loin ça va pas, je disais ça avant, quand j’étais p’tite…
Bref. Trois rencontres, trois atmosphères différents, comme on vient de dire. Trois semaines ensemble. Trois misérables semaines dans une vie. Trois semaines de bonheur. (Ho, encore un lieu commun qui s’immisce… Ils s’infiltrent, sirupeux, ces lieux communs. On les voit aps venir et hop ils sont là… Bien malgré nous.) Puis des souvenirs qu’on chérit. On sait pas comment tout ça survivra au temps. Eternelle question ‘Et demain ?’ Mais… on peut pas imaginer que ‘le vent l’emporte’. Même si d’temps en temps l’bonheur a plus de sens ensemble l’Absurde il disparaît, et c’est ça le principal. Puis que ce soit dans notre silence muré de musique, avec le soleil et les fluets chants d’oiseaux de février, dans un faux mais si beau et si vrai cimetière, perdues dans nos mots gravement futiles, futilement graves, graves et futiles, kalos estin ho bios...

Graver ces souvenirs, ces instants, tous, le soleil qui m’éblouit sur la feuille blanche, ce soleil qui éclair nos mots,
Des visages, des figures. Visage de Salomé, visage d’une moitié. Raconter un peu les instants pour tenter de s’arrêter de radoter.
Arrivée dans la nuit, arrivée l’aut’soir. C’est déjà *_* ‘accueille si chaleureusement. Ta maman qui rayonne, ça fait du bien quand on la regarde, elle dégage quelque chose d’étrange. Et elle parle si bien. Ton papa, qui semble toujours guetter on sourire de ma part. Soeurette, si mignonne entre ses deux petites tresses, même si différente. Au début, plane cette sorte de gêne du début, devenue presque habituelle, due à la distance, au fait qu’on se voie si peu souvent. Ne pas parler trop dans la voiture. Parfois, les sourires qui éclatent, tenter de les modérer, mais ils sont là, bien décidés à rester. Regards qui intimident, on a perdu l’habitude. On arrive. Retrouver le village, ta rue, ta maison, ton chez-toi. Et puis, tout s’enchaîne, Tribord, cadeaux, pizzas, Pérou et espagnol, rire et gêne, Voyage de Chihiro, chocolat, discussion si *_* jusque tard. C’est le rêve, l’envol. Il faut tâcher d’attraper ces instants d’éternité.
Faudra bien se réveiller, un jour.
Se réveiller le cœur explosant de bonheur, c’est la vie, la vraie, on a pas dû se réveiller avec frustration, on peut garder cette euphorie, ça ne fait que commencer :). Carper diemer ces bouts de vie, c’est trop beau pour contenir tout ça en soi !

Et les mots qui toujours s’enchaînent… Y’a des silences aussi, mais c’est pas des silences vides, c’est des silences remplis de. Un proverbe –pas très beau- dit qu’une amitié est ausssi faite de silence. Ben ouais, p’têt que la véritable amitié (Beuh, ce mot si usé… faudrait en trouver un autre.) commence quand les silences ne gênent plus. Quand ils ne sont plus vides mais pleins de…
Bref. Continuage. Conte-hi-nuage. Puis y’a eu cette expo, sur l’offensive des Ardennes. Avec les longs textes, même que nous on lisait pas tout, avec les vrais papiers super importants devant les yeux, étrange, être-ange… Avec le cimetière à l’infini. Avec les objets et leurs histoires. Avec la lettre du garçon de treize ans. Essayer de se représenter, essayer. Et puis les confettis sur la route, petits cercles colorés qui se pourchassent et font la course avec le vent, roulent sur l’asphalte… Et Antigone. Portées par ces mots, lyrisme, on s’envole. On en aura passé du temps en l’air.
Et puis les pâtes avec Pierre et Marine. Plein d’histoires, des souvenirs ressassés auxquels t’as pas dû comprendre grand chose… Quoique, j’en sais rien en fait. Monopoly, t’as trop de bol, je jouerai plus avec toi. Et une autre journée qui s’achève… Toujours ce plaisir de matin de voir que tu es bien là *_*. Wahouw ! Une impression au creux du cœur, comme s’il explosait de bonheur. J’ai des feux d’artifices dans la poitrine. Puis avec les serpentins et cris de joie, tout ça.

Brel qui nous berce, nous emporte, nous envole de toute sa grandeur. On dort, on paresse, on digère tous les mots échangés doucement, dans le noir. On se lève tard, tard. On sourit au début de journée, on se sent légères, légères. « Et vous, vous allez bien ? » dixit Emmylou. « Oui, très très bien ! » pensons-nous à l’unisson.
Laisser le temps s’écouler, tout en appréciant chaque instant.
Se plonger dans la poésie française. Se laisser porter par les vers des autres. Chuchoter ensemble, déclamer haut et fort, apprécier en silence, tout y passe, le bonheur reste.
Flâner sur internet, discuter avec Juliette, sourire triste, musique, pas dans le noir et pas fort fort, mais…
D arrive, complicité silencieuse, non, on n’en veut pas de cette vie, très peu pour nous. Quel manque d’éclat ! Nous on veut un festival bariolé, plein de couleurs, de musique, de confettis, de folies, de grandeur, de mots, de beauté, de déraisonnable, fanfaronnons gaiement, la vie de consumeras, consommons-la pleinement, passionnément, avidement, excessivement, pas de temps à perdre ! Ce temps qui nous chagrine tellement il file vite.
On s’éclipse, partagées entre dégoût et compassion.
On a des modèles, et des anti-modèles, D fait partie de cette deuxième catégorie.

Puis je t’emmène voir St-R… Cette école tant maudite par des générations d’élèves, et cette école tant chéries. Car oui, je l’aime, cette école. Et je m’en aperçois d’autent plus quand je vois avec quelle fierté je te la montre, même dans cette atmosphère glacée et froide de février… Ces lieux perdus en ce cadre idyllique, comme je les ai chéris, en des printemps de quelques flâneries dans les champs, en ces longues heures de cours que je passe en laissant mon regard glisser vers l’extérieur, le lierre à la fenêtre, les vaches qui paissent à quelques pas, les flocons qui voltigent… Et ces pierres chargées d’histoire. Puis mon histoire, aussi. Que des fous rires en ces lieux… Des tristesses, aussi. Des découvertes des discussions passionnées. Bref, malgré tout, j’aime profondément cette école, amour difficile à faire partager en cet hiver qui ôte ses couleurs à tout… On reviendra en été, on ira déclamer du Rimbaud dans les prés, les orteils dans le ruisseau, on contemplera les vieux bâtiments de loin, parmi les hautes herbes ; peut-être que tu comprendras un peu mieux. En attendant, on se contentera de cette modeste promenade autour de cet endroit où je vis une proportion importante de mon temps, où je suis heureuse, finalement.
Puis à table, on goûte à ces croquettes de crevettes, et la vie de famille, avec les discussions, les rires, les taquineries, ça donne une idée de l’ambiance qui règne ici dans les meilleurs moments.
Puis nous deux, dans le ‘casino’, sur les coussins et enveloppées dans les couvertures, Big fish, les Triplettes. On se perd dans la magie, bonheur distillé, on sert Tribord dans nos bras, instants de complicité ; et tu sais quoi, nous deux, là, je pense que c’est Beau.

Sourire. Tout est si parfait. On serait presque tenté de dire non, de chercher ce qui cloche, mais non, on se contente de savourer. Ou plutôt non. On profite de savourer.
Cette nuit, enfin, la nuit dernière, partir se coucher des belles images plein la tête. On s’entête à rêver. Un bout de rêves éphémères, maigre fragment dans notre existence, mais ô combien riche, ô combien irrésistible ?
Ce matin, avoir la tête pleine de reconnaissance… Envers qui, je ne savais trop. Mais pour quoi, on le sait presque trop bien ! Quel bonheur d’avoir tant de plaisir, ne serait-ce qu’en étant chacune attablée devant une feuille, un clavier, en train de griffonner quelques mots, mais palper cette complicité unique et quelque peu irréelle qui nous unit. Comme maintenant. Ecouter Noir Désir, c’est si beau.
Puis dîner, atmosphère rieuse dans ta famille, même si tu dis que ce n’est pas toujours ainsi, même si tu dis que ce n’est pas toujours ainsi, il fait bon vivre au sien de ta famille :).
Puis, dans nos écharpes emmitouflées, emmitouflées, oui, ce mot sonne doux :), accompagnées de nos poèmes et de la belle Tribord, à nous les chemins déserts, la grisaille hivernale, mais on n’y fait même pas attention. On voit le joli chemin au bord de l’eau, les ombres des barrières par terre, les quelques accords de guitare qui parviennent jusqu’à nos oreilles, nos bavardages futiles et graves, ça nous suffit.
Puis on traverse ton village, que tu aimes, ça se voit, même si… même si c’est pas la ville ! Mais elle, on la verra, bientôt, bientôt ! Euphorie, Extase, Envol, Ivresse que la place pas bien belle, mais notre présence lui rend un peu de cette chaleur humaine qu’elle n’a pas, courir avec Tribord au son des vers que tu déclames. Et puis hurler, ou non, crier doucement un peu de Verlaine, ses vers qu’on chérit tant, tourner, tourner, tourner sur la place, le cœur en farandole de plaisir, juste se fondre dans l’instant.



Chant d’Automne, Paul Verlaine

Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure.
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.



Ensuite revenir tranquillement à la maison, s’attabler devant un chocolat chaud.
Puis internet, ô toile tant chérie… Tout qui s’illumine avec Doki devant nous et au bout du fil… *_* Les mots, les grimaces, on rit, hystérie. Quelques mots au téléphone à Alex, sa voix posée et calme, son beau phrasé au bout du fil, le téléphone n’est pas le moyen idéal mais ça faisait plaisir… Et puis les mots de notre Marcheur délaissé qu’on reprend en main, les mots du ‘journal de bord’, et la musique qui nous enveloppe, emplit l’espace, silence et nous et la musique, c’est Beau… Les pizzas avec la poésie de Brel en toile de fond, et nous, nous, nous, ensemble, c’est tout. Wah.
Lost in Translation… Beau, oui, je pense. L’ambiance ‘aspirante’. Subtil. Puis c’étit très esthétique… Les images, les couleurs, les vues d’en haut, pis tout le reste… Les destins qui s’entrecroisent, hésitations… C’tait waw.

Se résigner à monter, la tête pleine de Beau, encore une fois. Puis se remettre à parler, sans pouvoir s’arrêter, encore une fois…
Aujourd’hui, un peu de travers par moment, mais quand même, aujourd’hui encore, on pourrait chantonner ‘C’est une belle journée qui s’achève’ ?
Liège, la ville, avant le train, les yeux fatigués, le silence, avant, jouer avec ta petite Tribord, enthousiasme excessif de ma part… Courir dans tous les sens, elle est si… :)
Puis donc, Liège, parcourir les rues, à moitié bien, à moitié mal, s’arrêter dans des petites échoppes, aller se remplir la panse, essayer, dénigrer, apprécier, acheter, la tête perdue dans toutes ces étoffes, couleurs, matières… Plein de gens, partout… Puis les ‘repose-oeils’, la glace faite maison…. Courir pour le train et puis non, on a le temps. Parler un peu dans le train, à moitié assoupie. Mais de toute façon, c’est bien connu… ‘Je ne pense ps qu’il y ait de bon ou de mauvais moral, de bonne ou de mauvaise disposition, je pense plutôt, je certifie, tout dépend de la digestion !’ ;)

C’est Beau et c’est Beau et
c’est unique et on voudrait
arrêter le temps, et, oui,
wow ! *_*


Pyjama à ranger, semaine à ranger dans la mémoire… Continuons donc les rangements de moments :).
10 février *_*. A minuit, Salomé saute d’un bond de son lit et se jette sur moi ;) (j’ai 16 ans, maintenant, je peux bien exagérer un peu, non ?) Grand sourire hystérique, bougie, un vœu, une carte, une carte du dimanche en fait pis heu après je rentre dans la secte de la Grande Mollesse, émotion^^, promesse solennelle de la servir toute ma vie, énumération des futurs présents… Lunettes, bonnet, chaussures, gants, [Mouhaha, j’attendrai, je ne te lâcherai plus à tous mes anniversaires ;)],… Instant qui sera à tout jamais gravé dans les mémoires, dans les annales de l’histoire de Salomé et Anne, toutes deux disciples respectives de la Grande Mollesse ! :)
Un peu d’hystérie, ’16 ans’ ! :) Hi hi… Lire du Lamartine encore une fois, ces mots sonnent si justes…
Puis, faut bien dormir… On est demain ; et demain, Paris ! Train, ambiance, somnolence, rires, j’aime l’humour de ton papa :D puis on arrive ! Fouler le sol de Paris le cœur bientôt déglingué à force de tout ce bonheur de cette semaine, il arrive à saturation^^. Métro, j’aime les métros de Paris, même si ça empeste, même si on est debout, serrés, j’aime ces métros. Direction musée d’Orsay. Très bel endroit, sûrement de l’art nouveau du début du siècle… Ce mélange de fer, de verre et de bois. J’aime vraiment beaucoup. On passe rapidement devant les statues et les tableaux du rez-de-chaussée, un peu indifférentes.
Puis, escaliers, c’est vraiment beau, ce bâtiment. Et là, impressionnisme. Et… extase devant Rimbaud [et les autres]… Il dégage tant de choses, il est… (pas de mot assez fort) Verlaine fait bien pâle figure à ses côtés. Grand sourire naïf, photos à ses côtés, on aime Rimbaud, nous, na ! :) Et, ‘moi j’ai vu Rimbaud à 16 ans !’ On poursuit nos pérégrinations à travers ce magnifique musée, critiquant à tort et à travers toutes ces œuvres… On va voir els livres, cartes, etc… Et là, illumination ! Rimbaud est plus que *_* Lisez plutôt ce qu’il a écrit pour en juger vous-mêmes…







Je m’entête affreusement à adorer la liberté libre.





[Wouaw, Ivresse…]


(Complètement entichées de lui, nous deux O_o)
On sort, la tête plumée de Beau.

Quais de la Seine… On décide de marcher. Et on s’extasie devant Paris… Ce Paris aux ponts, à la Seine, aux bâtiments blanc crème, ce Paris à l’ambiance si unique, si particulière, si ‘propre à lui-même’, si 'idios' (transcription du grec), en somme. Un saule trempe ses branches dans le fleuve… on traverse. Grandes rues commerçantes, foule. Tous ces gens, partout, d’horizon variés, c’est ce qui m’avait le plus marqué la première fois que je suis allée à Paris. Puis le forum des Halles, l’église… Et le p’tit resto italien, avec le parler savoureux du patron, et Andrea Bocelli en boucle.
Puis encore le métro. Puis le quartier moche de l’enfance de Verlaine (les Batignolles). Ce cimetières… Avec les immenses stèles qui s’élèvent vers le ciel, les tombes juives et les cailloux, les pierres rutilantes et celles couvertes de mousse, déambuler dans les allées. Puis reprendre notre route… Monter une rue au petit bonheur la chance… C’es tout calme. Puis cette impasse, avec ses lampadaires et nos deux maisons ! C’est là qu’on habitera ! Dans la belle blanche et mon orange à côté, pleines de lierre et de beau…
Puis les ruelles commerçantes de Montmartre, l’affiche du Chat Noir et le sourire du vendeur. La place du Tertre, avec ses portraitistes. Puis un peu plus loin, Chantal nous accoste, avec ses grandes lunettes qu’elle ne cesse de remonter, et ses longs cheveux bruns semés de fils d’argent ; et on se laisse emporter par son parler, ses mots, mi mots-pour-attraper-le-touriste, mi mots-merveilleux-sortis-de-la-bouche-d’une-passionée… On ne sait plus séparer le baratin de la vérité, et c’est tant mieux, en fait. Un personnage haut en couleur… Elle a le ‘feeling’ avec toi, dit-elle… Elle nous flatte, nous fait rire, échange de regards. Marchandage, elle nous fait un prix que je la soupçonne de faire à tout avec qui elle un peu parlé et qui marchande un minimum, mais chut ;)

Chut car c’est un beau cadeau, car elle était colorée et vivait au ressenti… ;)
Puis, on essaie de se débrouiller avec ses explications, on descend, et devant le Sacré-Cœur, pensée : Juliette qui n’est pas là, c’est catastrophespérant ! On admire Paris, ‘notre’ si belle ville… On descend les charmants escaliers de Doisneau :) (Oh, faudrait agrandir notre vocabulaire pour le Beau et tout ce qui s’y rapporte… Nos mots deviennent usés et perdent l’éclat qu’on aurait voulu leur donner… pour qu’ils soient à la hauteur de ces moments de vie. On arrive à côté de ce beau manège ! Il est doré, grinçant, il a des chevaux qui montent et descendent, il y a une petite fille tout en haut, il y a les manèges et la féerie qui les accompagne toujours ! Le vendeur dans sa petite cabane, quelques mots, il sourit, amusé, nous on fait les grandes petites filles, on monte tout excitées sur un cheval blanc et un noir, on éclate de rire, on pétille des yeux, on ‘feux d’artifice’ du cœur, on s’émerveille et on tourne joyeusement. J’ai seize ans et c’est plus merveilleux que je n’avais su imaginer ! Journée de bonheur complet !
On prend le chemin du retour… On s’arrête en chemin dans une charmante libraire, pas empreinte de *_*, mais une jolie petite librairie, de celles qui disparaissent peu à peu. On traverse des rues pas très belles, des endroits remplis de voitures, de bruits, de foule, de puanteur, de choses moches… Retour à la Gare du Nord.

Ambiance de gare, ça sent les départs, les voyages… On aime. Faut se dépêcher, pas grave. Puis dans le train, problèmes, retard, se plonger dans nos livres, yeux qui se ferment… On ressasse les images de la journée qui s’écoule… Il fait noir, froid, on est fatiguées, on tombe de sommeil dès qu’on rentre, mais on est heureuses.
Puis Bruxelles, capitale de mon pays bien-ai… Non, capitale de mon pays tout court. ‘Fin, ville pas très belle, peut-être que si en fait, mais évidemment à côté de Paris ça fait pâle, il manque quelque chose. Peut-être qu’en fait on ne le perçoit pas, mais… bref. Musées Royaux des Beaux-Arts, vides, grands, plein de Beau, trois Chagall, même. Et d’autres belles choses. Wah en tout cas, j’ai le coup de cœur pour ce musée… Puis vite un croque sur un coin de table, on reprend le métro, moins oppressant qu’à Paris, mais moins… moins quoi ? ‘Fin p’têt un peu impersonnel. Bref. Musée de la BD, gaufre de Bruxelles, pâte molle et chaude, un peu croustillante et qui fond sur la langue, avec cette montagne de chantilly… Et puis se replonger dans les BD de notre enfance, envie de les relire… Départ, métro, voiture…

Rentrée, fatiguée mais heureuse. S’asseoir dans le canapé près du bon feu dans la cheminée, se dire qu’on arrive à la fin, qu’il faut encore attraper chaque instant. Grignoter, puis souper. Je parle avec ton papa et voilà que j’aperçois du coin de l’œil un beau gâteau…
Oh, quelle famille ! Vraiment, je vous aime beaucoup, j’ai eu tellement de plaisir, là, au milieu de vous. Et puis, encore un cadeau ! Je suis bien trop gâtée… :) Une magnifique affiche d’Amélie Poulain ! Ohhhh… *_* C’est que du bonheur. On va encore un peu lire des blogs, je joue avec Tribord, on monte. Dernier soir dans ta jolie chambre aux teintes orangées… J’aime. On parle, on parle, on parle… Ecrire un peu, rire, même si… On sait que c’est déjà la fin, presque.


Et voilà. Derniers empaquetages, voitures, gare, coucou par la fenêtre. Et moi j’ai mon estomac qui se tord un peu en te voyant partir, si loin, pour si longtemps.
Le lendemain, la première chose que je fais en ouvrant les yeux, c’est regarder vers ‘toi’, mais, non personne.
Vide.
On se retrouve bientôt…

Ecrivaillé par emberlificoteuse, à 18:38 dans son "Brikabrak".