| Avec des si, elle scierait |

J'voulais changer un peu tout ça, changer d'peau, changer d'couleurs, changer ma chambre, changer mes idées, changer tout ce qui cloche...

Rien n'va comme on voudrait, mais finalement, on s'dit que la vie c'est pas si mal, à coups d'sourires à coups de larmes, cahin-caha, on passe au travers, malgré la vie rugeuse, malgré la vie dangereuse, ces foutus souvenirs qui s'aimantent à nos pensés, un peu d'noir désir dans l'air et les remords ne sont pas loin, on s'dit que c'est trop tard et ce foutu passé qui toujours s'accroche, inlassablement, qui hante et mine les esprits, qui brouille les pensées, qui submerge d'émotions, pauvre cerveau perforé par nos rêves brisés, on s'lamente, on ressasse, encore, toujours, on n'sait comment s'en débarrasser, il s'obstine, nos désirs dépérissent lentement, tout s'émiette, tout s'envole, tout se fracasse, tout s'ébrèche se disloque s'éclate se brise se fendille se détruit, c'est la vie réduite à néant, tout n'est plus que cendres, il ne reste plus que ces quelques vulgaires empreintes.

"Attends-toi à c'que je me traîne
A tes pieds, Laura, j'ai constaté que même

Un silence de toi pouvait pousser mon rire à mourir

Attends-moi, toi tu es la reine,
Des sommets, l'orage sévit dans les plaines
Tu ne m'entends pas, je suis parasité malgré moi

Elle a su, simplement
Enfermer mon coeur dans son appartement

Avec ou sans toi, j'ai quelques problèmes
Tu t'en fous, Laura, j'suis désolé quand même
Si tu vas par là, ça me convient aussi dépose-moi

Encore une fois, c'est d'en bas que j'appelle
Elle se penche parfois de son nid d'hirondelle
Daigne me recevoir, ne me laisse pas de place pour m'asseoir

Elle a su, simplement,
Changer les clefs de son coeur et de l'appartement

Attends toi, à c'que je me traîne
A tes pieds, Laura, en attendant je sais
Que le jour viendra, où je pourrai en mourir de rire."

[C'était beau, pourtant]