| Avec des si, elle scierait |

Je ne sais pas trop pourquoi ça f'sait une semaine que j'ai pas écrit.
Arrêt interruption pause stop limite rupture habitude casser rompre rythme entraîner course manège carrousel série danse. J'sais pas.

J'perds un peu l'envie, je me sens en dessous, j'ai peur de perdre mon temps, j'écris moche, là maintenant et j'ai envie d'effacer, j'sais pas ce que je veux, je ressasse les mêmes choses, je me sens flottante, j'ai une pile de livres qui attendent et j'ai même pas envie de les ouvrir, j'ai besoin d'idées claires et tout est flou, je ne sais pas ce que je veux, j'ai peur de regretter vendredi, j'ai peur de regretter l'an prochain, j'ai peur de faire des choix, j'ai peur de la vie, j'ai peur de moi et de ce que je deviens, j'ai peur de ce que je suis pour les autres, j'ai peur de tout ce qui est imprévisible et me dépasse, j'ai peur de moi car je recherche l'imprévisible et après je m'en lamente, j'ai peur des réactions préfabriquées des gens et des relations entre-deux, j'ai peur des sourires qui en disent plus que rien et qui laissent moitié perplexe, moitié la tête pleine d'espérance, j'ai peur des minutes qui filent et des idées qui s'embrouillent, j'ai peur des échéances, des échéances, des échéances, j'ai peur d'être superficielle, j'ai peur du temps qui passe, j'ai peur de devenir  'une diariste en peine avec ses émotions, en lame de couteau ; en un mot : une fille qui se banalise, qui rentre dans le rang des jeunes qui étalent leurs souffrances.' j'ai peur de jamais vraiment pouvoir me débarasser du passé, j'ai peur des autres, des gens, j'ai peur même de ceux que je méprise, elle avait peut-être raison, peut-être que j'ai si peu confiance en moi que je joue un rôle, que je me crée un personnage, que je m'obstine à me croire différente alors que je suis embourbée dans la masse informe des humains prosaïques, que je m'enfonce dans des pensées qui m'énervent, je n'aime pas écrire ce genre de textes, c'est l'apogée de tout l'égo-centrisme que sous-entend le choix d'avoir un blog, les lamentations, je me chut pour ne pas déborder.