| Avec des si, elle scierait |

I love Rock'n'Roll! Wouaw c'était vraiment génial vendredi soir!

Toute la journée s'est étalée en beauté, en fait. Ca a commencé par tous les autres stressés et moi qui papillonnais de l'un à l'autre pour donner des petits coups d'mains, vu que je ne devais pas rendre le dossier...

R. qui me demande 'Tu t'es maquillée aujourd'hui?' j'acquiesce un peu gênée 'Juste un peu' et il me glisse un 'T'as de beaux yeux, tu sais?' et moi qui me cache rouge de honte derrière mon casier, un grand sourire aux lèvres. Et après quand on marchait, 'Tu sais que t'es magique?' *_* Arrêtez les gens, je vais m'envoler, à force.
Puis,  M. 'J'ai tout de suite vu qu'elle (moi) était toute belle aujourd'hui, c'est drôlement joli'. Bon, c'est sûr, je me serais bien passé de l'imuable romantisme de M. (un autre), non ce ne sont pas des cernes encores plus voyantes que d'habitude o_O

Et puis le prof qui part, j'écrivaille sur du beau papier calque peinturluré en rouge orangé, ça donne tout joli :) L'après-midi se termine en courants d'airs, ça 'swingue' :) je rentre vite chez moi pour retoucher mon violon abandonné depuis presque deux semaines :/ J'arrive au cours, on part en fous rires avec mon prof si génial, pour changer... 'Trop d'plaisir' comme dirait M. Il m'adresse pleins de félicitations pour le libretto que j'ai réalisé, M.-H. était déjà super enthousiaste, j'me sens rougir de partout.
Et puis, en plein milieu d'cours j'aperçois Ghislaine en bas, qui se dirige vers l'entrée du conservatoire. Alors quand j'ai eu terminé, j'l'ai attendu presque trois quarts d'heures en bas, pour finalement ne pas la voir venir, 'fin bon.

Et puis, et puis tout commence à s'embraser après cette journée pleine d'étincelles de vie et d'plaisir qui sautillent dans mon esprit.

J'enfourche Hermès (nom de mon vélo :) et fonce chez Ghislaine [une des personnes dont je me sens la plus proche depuis de nombreux mois. Ghislaine ou, autrement dit, mon Ange. Elle est un peu retrait ces temps, silencieuse, discrète, un sourire absent... Je ne sais pas trop pourquoi. Mais je l'aime, elle et ses phrases presque toujours hors-sujet, avec nos longues conversations téléphoniques, les mots qui ne s'arrêtent plus, les vieux souvenirs de camionneur de cet été, tous ces souvenirs, ces 'trip' :) Une amie en or...Et surtout, la seule de la 'vraie vie' qui connaît ici... (Ca veut dire beaucoup)] je lui rends son 'dû' et on parlotte, en allant à la gare. On croise les 'autres' (flemme de tout détailler, pardon) et on arrive pour l'ouverture des portes à 21h00. Concerts de rock'n'roll et autres mêlant pleins d'artistes, pour l'anniversaire d'une salle de concerts et autres trucs culturels. Et puis, au début, un peu mort, pas grand monde, on s'pose, on fait le petit troupeaux de célibataires et je m'emmerde un peu, j'regrette un peu d'leur avoir proposé de venir, on aurait pu y'aller juste avec Ghislaine, au fond. Bouarf.
On parle, prosaïsme quand tu nous tiens, mais bon, ça m'amuse bien, on s'marre devant le montage vidéo qui repasse en accéléré et de nombreuses fois les gens qui passent devant la caméra. 
Et puis, les gens arrivent gentillement, j'croise quelques têtes connues, j'ai le plaisir d'apercevoir mon sourieur et j'me sens toute électrique, il me voit enfin, je n'ose pas aller vers lui, juste un bonjour en passant, accompagné d'un grand sourire, lui qui paraît tout surpris de me croiser là... il avait l'air de vouloir venir me parler, mais j'prends vite la fuite, toute timide que je suis. En espérant le recroiser plus tard. Mouarf, si j'arrêtais de vivre dans mes rêves et scénarios entêtés (scénarios dans ma tête ^^).
Ca se traîne, j'propose de sortir un moment avant que ça commence. On sort, certaines, pas toutes, on croise B. et J. grand sourire et quelques mots pressés en passant, on chante comme des cruches avec Ghislaine devant la porte, on s'met à courir comme des surexcitées (que nous sommes à nos heures :) 

On rentre, on croise C., C. de cet hiver, de ce Nouvel-An si génial, C. qui est magique et qui m'émerveille. Elle est rayonnante, on rit (avec Ghislaine seulement, les autres sont un peu 'refroidies' par notre amitié avec C., on va dire, mais merde pour elle), on parle, tout s'enchaîne sans qu'on s'en rende compte, ça part dans tous les sens et c'est magnifique, en train de rire sur tout et sur rien, de partir dans des délires 'psychédéliques' sans fin... de vraiment être du même monde, se sentir si complices, c'est vraiment rare et génial :D

(Je me rends compte que le prosaïsme fait parti intégrante de moi et même si ça me chagrine, je l'assûme, c'est pourquoi cet article vous paraîtra peut-être superificiel)

Après maints éclats de rire et mots échangés avec la charmante, l'élégante, la ravissante, la pimpante, la tordante, la rayonnante C., on se dirige vers la salle, bien remplie de gens. On n'sait pas où sont les autres alors on est seules avec Ghislaine et c'est génial, c'est merveilleusement génial, on est presque tout devant, les artistes sont explosants de vie, d'un charisme fou, complètement déchaînés, ils sont pires les uns que les autres, les reprises sont géniales, je me sens à fond dedans et si bien... Ahhh, que j'aime les concerts! Ca m'a manqué. Retrouver toute cette ambiance uniques. Les morceaux se succèdent, de plus en plus fous, de plus en plus d'ambiance, c'est franchement génial.  Fous rires avec Ghislaine qui guettait à tout moment la venue de J. Enfin il arrive, complètement dedans, 'une vraie bête de scène' c'est vraiment Wouaw :) et puis, oui, cette bulle des concerts, plus rien -ou si peu- n'existe autour, il n'y a plus qu'eux...  J'adore tout cet univers. Moments uniques. Ca m'donne tant envie de faire pareil. Jouer dans un groupe, être au coeur de tout ça. Et puis la dernière chanson, magnifique, parodie des Enfoirés, enfin ça m'faisait penser à ça personnellement, eux qui chantaient comme des tarés se retrouvent à faire leur petites comédies, les gens sortent leurs briquets, leurs petites voix tendres, à se serrer les uns contres les autres, bras-d'sus bras-d'sous et ils sont beaux, vraiment, ça éclate de bonheur en moi, tous réunis ce soir, juste un soir, réunis pour mettre une ambiance 'du tonnerre' (ridicule mes expressions ^^) ils ont réussi, on voit qu'ils ont aimé, qu'ils se sont amusés, que c'est ce qu'ils aiment, wouaw, tout le monde se met à chanter et Ghislaine se retrouve sur scène avec quelques autres... :) Wouaw, je n'ai plus de mots pour décrire tout ça.

Et puis, ça s'termine, déjà, j'me sens un peu triste mais ça ne dure pas... J'vais m'chercher une bière qui terminera à moitié renversée sur Mimosa [Elle... elle a pas mal de soucis en ce moment, on la voit de plus en plus souvent d'humeur changeante, très sensible, fragile, instable. Elle qui a toujours été, depuis des années, la fille éclatante de vie, si sociable, amicale, souriante, hilare... Et puis, ces derniers mois, des problèmes dans sa famille, alors elle essaie de le camoufler... Y'a des hauts et des bas, elle reste la même, mais parfois on la sent toute mélancolique, si susceptible.. sans qu'on sache trop comment être avec.] mais bon :) J'aperçois mon sourieur perdu dans un groupe d'amis, j'tente d'croiser son regard, mais il ne me voit pas.. On sort, de la folie dans l'air, zone industrielle, pas d'maisons, alors on s'permet tout et n'importe quoi, on s'met à chanter, ou plutôt, je me mets à chanter de ma voix de chanteur de métal, grosse voix éraillée, c'est affreux et on est pliés de rire, je reprends ce qu'on a entendu le soir et j'improvise des chorégraphies toutes plus ridicules les uns que les autres avec ma voix 'd'outre-tombe'. C'est l'apogée de la soirée, on court sur les giratoires, on se tord de rire, plus aucune retenue, elles m'enregistrent de ma voix ténébreuse en train d'entônner (de 'hurler' serait plus approprié ;-) 'We are the champions....' C'est magnifique c'est Wouaw *_*

On s'fait tout le chemin à pieds, y'a plus d'bus, ça nous fait trois quart d'heure de marche, mais on n'voit pas le temps passé. Arrivé à la gare, je retrouve Hermès et là je croise L. [l'grand sourire complice, il a trouvé son namoureuse, il est vraiment chouette, plein de voix théâtrales, de mimiques endimanchées, d'anecdotes tordantes, de culture à étaler, d'éclats de rires, de fantaisie et de grandes tirades... Un courant d'air, un quelqu'un qui met des couleurs, il en faudrait bien plus...] c'est la cerise sur le gâteau qui vient clore cette soirée magique... J'rentre chez moi encore perdue dans ma bulle. J'aime... C'est mereilleux une soirée pareille. Une ambiance unique. J'comprends J. qui me dit qu'il dépense les deux-tiers de son argent en concert (l'autre tiers en cds :D), qu'il vit pour ça en quelques sorte, que ça le rend heureux, j'comprends tellement.

Et puis samedi, traîner tout le matin dans mon lit, lendemain de concert, humeur cafardeuse, même si encore un sourire tellement c'était bien, je ressasse tout ça, je me demande pourquoi je n'ai pas osé parler à mon sourieur, oui c'était pas approprié mais bon, merde, on n'vit qu'une fois et dans un mois j'le verrai plus [jamais]. M'enfin. Encore perdue dans ma bulle.

L'après-midi, envie de m'aérer, 'aérer mes pensées' comme je lui ai dit, j'sors Hermès et je pars chez ma grand-maman.
Je pédale et je retrouve cette impression oublié depuis longtemps... les plaines de campagne et leurs routes presques désertes, je pédale toujours plus vite et je me sens si libre, les cheveux aux vent, toute cette sensation de plénitude, adrénaline... J'ferme les yeux quelques secondes pour savourer tout ça. Arf, si longtemps que je n'avais pas emprunté cette route. Et jamais toute seule. Ah, ça fait du bien. Et puis, ce sentiment d'isolement, toute seule, toute seule sans plus rien ni personne, pas de voiture, pas de maisons, aucun artifice de l'homme... C'est si différent de la ville. Il n'y a plus cette saturation de présence qui me pèse. Là c'est tout l'contraire, calme, silencieux, désert, je fredonne les Beatles, j'me pose dans l'herbe et c'est *_*

Et puis, chez ma grand-maman, ma grand-maman j'aimerais tant savoir la décrire, savoir dire sa joie de vivre unique, savoir dire tous ces souvenirs d'avant, savoir dire comment elle a toujours été la grand-maman de rêve, elle diffuse le bonheur autour d'elle, elle est rayonnante de vie, elle aime et on l'aime, elle est merveilleuse, j'aimerais tant pouvoir tout écrire, elle mériterait, vraiment. Comme Paulette dans 'Ensembe, c'est tout' j'aimerais tant pouvoir l'immortaliser dans un livre, dans des mots, dans des dessins, je ne sais pas, mais il faudrait, il faudrait vraiment. Car elle est merveilleuse.

Et puis rentrer, le soir, C. et B. qui viennent manger, ainsi que M., voilà, ils ont commencé à déménager, ils reviennent habiter près de chez nous. On verra...
Chouette ambiance, fondue au chocolat, miam... :D 
Puis le théâtre le soir, envie de maîtriser comme eux, envie d'atteindre leur niveau et de ne faire vraiment plus qu'un avec mes rôles, envie d'être sur scène, envie de tout ça, envie de connaître des gens partout, Ghislaine me présente A., envie de faire plus ample connaissance avec lui, il a l'air assez génial... :) un théâtreux en fait et ils sont toujours particuliers j'pense. Et c'est ce que j'aime chez les gens. Qu'ils soient particuliers. 
[Et puis voilà,] Trois jours de pluie. [Comme dans le théâtre à Paris...Oh, toute la nostalgie qui revient.]