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Je ne sais plus comment je vais, comment je me sens, j'arrête de vivre, en apnée sur un instant, j'ouvre grand les yeux, je regarde tout partout et je me demande ce que je fous là. Tout simplement. Tout simplement. Je m'imagine avec une belle voix d'héroïne de film, pas seulement la voix, tout, en fait. La pose un peu mélo-dramatique, mais belle, le regard dans le lointain. A la place je suis alambiquée.
Un peu décalée, pas belle, pas moche non plus.
A part les jours où elle rayonne, où elle rattrappe et devance tout le monde, avec son sourire pétillant, les yeux en étincelles de bonheur, toute sautillante et légère, qui pourrait s'emparer du monde, en faire ce qu'elle veut.
Elle et le monde.
Des fois, elle regrette. Elle aimerait bien avoir cette beauté surnaturelle de RoBERT, ou une autre, comme ça. Comme venue d'ailleurs. La peau diaphane, sur la chair délicate.
Pourtant, elle se perd quand même dans son reflet, à tout moment. Se perd dans ses yeux. Elle a ça au moins, ses yeux.
Elle se fond dans son reflet et tout se mélange, l'Absurde sous une autre forme, peut-être, qu'est-ce qu'elle fait là, dans ce corps qui est sien et pourtant, qu'une enveloppe, elle sort de tout ça, se met à voir de l'extérieur, c'est le tourbillon, elle se surprend de ce regard si pénétrant qui la dévisage, arf y'a pas de mots pour ça, tout est néant, elle cachée dans ce corps, elle qui, elle pour quoi, elle vers quoi? C'est grotesque. Ridicule. Bête et si grand qu'elle ne comprend plus. C'est absurde. Comme son mur, "C'est absurde", qu'on lui a dit. Elle, elle trouve ça beau. Du beau réuni, des photos des cartes des images des phrases écrites en grand des mots des souvenirs. Non ce n'est pas du matérialisme. Y'a autre chose. Tout ce que ça cache. Ce que ça emporte avec. Merde plus envie de parler, tout se mélange et se banalise, en 'ai marre.
J'veux pas de ce soleil.
Je veux écrire.
Je veux de la fraîcheur.
Je veux un quelqu'un à aimer.
Je veux que la nuit des longs couteaux cesse de s'éterniser.
Je veux qu'on m'aime, je veux aimer, je veux de la passion et de la folie. Juste ça.
Bouches décousues!
Agrume |
Je comprends. Ouais, je pense que ça ressemble à l'Absurde. Ca va passer... |
Feu 25-05-05
à 22:42 |
Oh.
C'est fou, parce que je suis passée ici, pour m'imprègner un peu de fraîcheur, et je suis restée éberluée à la fin de cet article. Ce n'est pas parce que. C'est juste parce que je m'y suis reconnue, terriblement. Pour une fois, cela ne sert à rien que je cite, tout me correpond. Tout. Oui, un peu décalée, pas belle, pas moche non plus ; la sensation de devancer les autres certains jours, par la pétillance ; d'autres, de regretter de n'avoir pas cette beauté attractive qu'on certaines... Etre surprise d'exister, d'être dans ce corps qui semble autre et en même temps soi, enfin, bref, je m'emmêle, et préfère laisser tes mots intacts... :), tout simplement. |
emberlificoteuse 26-05-05
à 15:16 |
Heu...(Y a un problème là, nan? On peut pas répondre à un commentaire personnellement? Heu... :/) Agrume, en fait ce n'est pas un long malaise, c'est passager, c'est assez intense et "perditif" ^^, mais ça repart très vite, très étrange... Merci Feu, enfin merci, je ne sais pas si c'est le mot à dire... Mais, ça me fait plaisir que tu te retrouves aussi en mes mots, comme moi dans les tiens :D |
Emmylou 26-05-05
à 17:48 |
Re: Heu...(tes liens sont de la même couleur que le fond du commentaire, on a un peu de mal à les voir :D) Merci pour ta jolie lettre (l) |
emberlificoteuse 28-05-05
à 14:51 |
:)Ce fut un plaisir... :) (de l'écrivailler)
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à 21:49